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Afrique du Sud: le Parlement vote en faveur de la fermeture de l'ambassade d'Israël à Pretoria

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La manifestation du Parti ANC, en Afrique du sud, réclament devant l'ambassade d'Israël à Pretoria la fermeture de l’ambassade israélienne, le jeudi 16 novembre 2023. ©AFP

Le Parlement sud-africain a voté mardi 21 novembre en faveur de la fermeture de l'ambassade d'Israël à Pretoria en signe de solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza assiégée.

Les députés ont adopté la motion visant à fermer la mission diplomatique du régime occupant à Pretoria avec 248 voix pour et 91 voix contre, point culminant de plusieurs semaines de critiques de la part du gouvernement du président sud-africain Cyril Ramaphosa à l'égard de la guerre mortifère menée par Israël contre l'enclave palestinienne.

L'action, intentée par le Parti de gauche Economic Freedom Fighters, le troisième plus grand Parti d'opposition et soutenu par le Parti au pouvoir, le Congrès national africain, est en grande partie symbolique dans la mesure où il appartiendra au gouvernement de Ramaphosa de la mettre en œuvre ou non.

Les législateurs du Parti centriste, à majorité blanche, l’Alliance démocratique, largement pro-israélien, se sont opposés à la motion.

Plus tôt, Ramaphosa avait souligné qu'Israël commettait des crimes de guerre et un génocide dans cette enclave soumise à un blocus, où plus de 14 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués depuis le 7 octobre.

Avant le vote parlementaire, Israël a rappelé son ambassadeur en Afrique du Sud, Eliav Belotserkovsky, « pour des consultations ».

« Suite aux dernières déclarations sud-africaines, l'ambassadeur d'Israël à Pretoria a été rappelé pour des consultations », indique un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères publié lundi soir sur X (ex-Twitter).

Le gouvernement sud-africain a qualifié à plusieurs reprises la campagne militaire israélienne à Gaza de « génocide » et a saisi la Cour pénale internationale pour crimes de guerre. Il a même appelé la CPI à délivrer un mandat d’arrêt à l’encontre du Premier ministre Benjamin Netanyahu d’ici la mi-décembre.

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« Étant donné qu’une grande partie de la communauté mondiale est témoin de la perpétration de ces crimes en temps réel, notamment des déclarations d’intention génocidaire de la part de nombreux dirigeants israéliens, nous nous attendons à ce que des mandats d’arrêt contre ces dirigeants, y compris le Premier ministre Benjamin Netanyahu, soient émis sous peu », a déclaré lundi le ministre sud-africain à la présidence, Khumbudzo Ntshavheni.

Le 7 novembre, la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a également appelé la CPI, basée à La Haye, à tenir Israël pour responsable des violations du droit pénal international.

« Le massacre d’enfants, de femmes et de personnes âgées par Israël est un acte qui aurait dû conduire la Cour pénale internationale à émettre un mandat d’arrêt immédiat contre des décideurs clés, dont Netanyahu », avait-elle dit.

Israël, comme les États-Unis, n'est pas membre de la CPI. Il a refusé de coopérer avec le tribunal en 2021 dans le cadre de l’enquête sur les crimes de guerre dans les territoires palestiniens occupés.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV