En visite à Genève à la tête d'une délégation pour poursuivre les consultations sur la situation à Gaza, le ministre iranien des Affaires étrangères s'est entretenu de la crise de Gaza avec son homologue française.
Dans le contexte d'invasion israélienne de la bande de Gaza assiégée, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s'est entretenu avec son homologue française, Catherine Colonna, jeudi 16 novembre à Genève.
A l'issue de la réunion, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré avoir averti son homologue française que si la situation à Gaza persistait, toutes les options seraient possibles, y compris une nouvelle extension de la guerre.
در ژنو گفتگوی صریح و مهمی با @MinColonna وزير خارجه فرانسه در خصوص تحولات فلسطین، موضوعات دوجانبه، کنسولی و چشم‌انداز روابط🇮🇷و🇫🇷 داشتیم.
— H.Amirabdollahian امیرعبداللهیان (@Amirabdolahian) November 16, 2023
ضمن هشدار نسبت به تبعات استمرار جنایات جنگی در غزه، بر توقف فوری نسل کشی در غزه ، ارسال کمک‌های امدادی و تبادل اسرای غیرنظامی تاکید شد. pic.twitter.com/bRG0dRdsCV
« Nous avons eu des entretiens francs, clairs et importants avec la ministre française des Affaires étrangères et nous avons dit clairement que vous, aux côtés des États-Unis, ne pouvez pas seulement parler des actions du Hamas. Nous avons dit que, à notre avis, le Hamas est un mouvement de libération palestinien contre l'occupation. »
« Nous avons toujours condamné le meurtre de femmes et d'enfants partout dans le monde, le silence des États-Unis et de certains pays occidentaux concernant le meurtre d'enfants et de femmes en Palestine est insupportable », a-t-il déploré.
« A Genève, nous avons eu une conversation franche et importante avec la ministre française des Affaires étrangères, Mme Colonna, concernant les développements en Palestine, les questions bilatérales et consulaires et les perspectives des relations entre l'Iran et la France », a-t-il écrit séparément en persan sur X (anciennement Twitter).
« Nous avons mis en garde contre les conséquences de la poursuite des crimes de guerre à Gaza. La cessation immédiate du génocide à Gaza, l’envoi de secours et l’échange de prisonniers civils ont également été soulignés », confie le chef de la diplomatie iranienne.
« La ministre française des Affaires étrangères était d'accord sur le fait que la guerre ne devait pas s'étendre », poursuit-il.
« Nous avons prévenu que si la situation persistait, toutes les possibilités, y compris une nouvelle extension de la portée de la guerre, étaient envisageables », a-t-il précisé.
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A son égard, la cheffe de la diplomatie française a déclaré : « J’ai dit au ministre iranien des Affaires étrangères que Téhéran avait une « lourde responsabilité » pour empêcher la guerre de s'étendre dans la région. »
La haute diplomate française a également déclaré que « toutes les mesures » devaient être prises pour protéger les civils pendant la guerre et que l’envoi de l’aide humanitaire à Gaza devait être garanti.
Le 7 octobre, le mouvement de la résistance islamique de la Palestine (Hamas) a mené l'opération surprise Tempête d'Al-Aqsa contre l'entité occupante en réponse à la répression continue des citoyens palestiniens dans les territoires occupés et à la poursuite de la profanation de la mosquée d’Al-Aqsa par le régime israélien pendant des décennies. Sous ce prétexte, Israël a lancé une attaque sanglante et brutale sur Gaza, ayant tué jusqu'à présent 11 500 Palestiniens, dont 4 630 enfants et 3 130 femmes, et en a blessé plus de 32 000 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Les États-Unis veulent que la Chine use de son influence sur l’Iran
Par ailleurs, le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré jeudi que les États-Unis souhaiteraient que la Chine utilise ses lignes de communication avec l'Iran pour dire à Téhéran qu'une guerre plus large en Asie de l’Ouest devrait être évitée.
« Nous encouragerons certainement [la partie chinoise] à utiliser ces lignes pour réitérer aux Iraniens que nous ne voulons pas voir une escalade du conflit dans la région », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse lorsqu'on lui a demandé si le président Joe Biden avait reçu l'assurance de son homologue chinois, Xi Jinping, qu'il exhorterait l'Iran à cesser ce que Kirby a appelé l'attaque contre les forces américaines en Syrie et en Irak.
Téhéran a fermement rejeté les allégations selon lesquelles l’Iran aurait été impliqué dans la récente série de frappes contre les troupes militaires américaines en Irak et en Syrie voisine.
Les frappes contre les positions militaires américaines dans les deux pays arabes surviennent dans un contexte de montée du sentiment anti-américain face au soutien tous-azimuts de Washington à l'agression israélienne contre le territoire côtier de Gaza.
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