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Il n'appartient pas à Israël de "décider de la future gouvernance de Gaza", (Quai d'Orsay)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Il n’appartient pas à Tel-Aviv de décider du sort des Palestiniens. ©ISNA/Photo à titre d'illustration

Paris vient de condamner les agressions des colons israéliens en les qualifiant de « politique de terreur » visant à déplacer les Palestiniens.

La France a condamné jeudi les violences commises par les colons israéliens en Cisjordanie, les qualifiant de « politique de terreur » visant à déplacer les Palestiniens, exhortant les autorités israéliennes à protéger les Palestiniens de ces violences, rapporte l’agence Reuters.

S’adressant aux journalistes, Anne-Claire Legendre, porte-parole de la diplomatie française, a également déclaré qu’environ la moitié des 100 tonnes d’aide envoyées par la France à Gaza étaient entrées dans l’enclave. Elle a ajouté qu’il n’appartenait pas à Israël de décider de la future gouvernance de Gaza, qui, selon elle, devrait faire partie d’un futur État palestinien.

L’interview d’Emmanuel Macron à la BBC vendredi soir dernier a tendu les relations entre la France et Israël. Tout le week-end, les représentants des deux parties ont multiplié les communications pour exposer leurs désaccords ou leur réconciliation. Si la situation semblait s’être apaisée ce lundi, Emmanuel Macron a particulièrement fâché le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Tout a débuté vendredi, par la publication d’une interview vidéo du président français à la chaîne anglaise BBC. Dans cet entretien, en anglais, Emmanuel Macron « exhorte Israël à cesser » les bombardements tuant des civils à Gaza. Mais « de facto, aujourd’hui, des civils sont bombardés. Ces bébés, ces femmes, ces personnes âgées sont bombardés et tués ». Il n’y a « aucune justification » et « aucune légitimité à cela. Nous exhortons donc Israël à arrêter », déclare-t-il dans l’entretien, qui s’inscrivait dans la lignée d’une conférence humanitaire organisée jeudi à Paris à l’initiative du président français, au cours de laquelle il a appelé à « œuvrer à un cessez-le-feu ».

Les propos du président français ont fait vivement réagir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Estimant que le président français accusait Israël de bombarder sciemment des civils palestiniens, il a prétendu « qu’Israël est entré dans la guerre en raison du meurtre brutal de centaines d’Israéliens par le Hamas et de la prise en otage de plus de 200 Israéliens » et l’a accusé d’avoir « commis une grave erreur, sur le plan des faits et sur le plan moral ». « Et je dis au président de la France et à nos autres amis : cela vous atteindra aussi », a ajouté Netanyahu, rejetant tout cessez-le-feu.

Face à la polémique et à cette réaction, l’Élysée a diffusé dimanche à la presse les propos retranscrits en anglais d’Emmanuel Macron à la BBC. Aussi, le président s’est entretenu dans la journée avec le président israélien Isaac Herzog pour clarifier sa position. « Il a dit qu’il ne voulait pas dire que l’intention d’Israël était de tuer des civils et il a répété le droit que nous avons de nous défendre », a assuré Isaac Herzog sur LCI.

Macron a clairement indiqué qu’il n’avait pas l’intention d’accuser Israël de porter atteinte intentionnellement aux civils innocents dans le cadre de sa campagne militaire contre Gaza, avait relevé la présidence israélienne dans un communiqué.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV