Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian avertit que « compte tenu du massacre et du génocide en cours contre la population civile de Gaza et du soutien aveugle et sans réserve des États-Unis et de quelques pays européens au régime sioniste, la situation en Asie de l’Ouest a atteint un point préoccupant et il est possible que le contrôle échappe à toutes les parties d’un moment à l’autre ».
Devant les journalistes à son arrivée mercredi soir 25 octobre à New York pour assister le lendemain à une session de l'Assemblée générale des Nations Unies dans un contexte de tensions croissantes entre Israël et les groupes de résistance palestinienne, qui ont débuté le 7 octobre, le chef de la diplomatie iranienne Amir-Abdollahian a affirmé que la représentation d’Iran à l’ONU a fait des efforts pour que la résolution US ne soit pas adoptée.
« Le point important est qu’à propos du texte de la résolution proposée par les États-Unis, notre représentation à New York a agi de manière très active, car nos objectifs, qui allaient dans le sens du rétablissement de la stabilité, de la sécurité et de la paix dans la région, n’y figuraient pas », a indiqué Amir-Abdollahian sans manquer de préciser que les mesures entreprises par la mission diplomatique d’Iran à l’ONU ont fait que la Chine et la Russie apposent leur veto au projet de résolution américain.
Ce qui nous importe, a dit le diplomate, c’est la cessation immédiate des crimes de guerre et du génocide en cours contre la population civile de Gaza et de Cisjordanie, l’envoi immédiat et massif d’aides humanitaires et la lutte contre l’émigration forcée des habitants de Gaza, qui peuvent être inclus dans toute résolution.
« Dans le même temps, nous avons toujours annoncé haut et fort que le Hamas est un mouvement de libération palestinien qui a agi contre le sinistre phénomène de l'occupation. Selon le droit international, ce droit est accordé à tout mouvement de libération dont le pays ou une partie de son territoire est occupé. Par conséquent, ce qui est lié aux activités des groupes de résistance et des groupes de libération palestiniens face à l’occupation est entièrement enraciné dans le droit international et la Charte des Nations Unies », a conclu le chef de la diplomatie iranienne.
Amir-Abdollahian a ensuite revenu sur le veto sino-russe contre le projet de résolution américain et la non-adoption de la résolution russe au Conseil de sécurité de l’ONU.
« Concernant les résolutions proposées sur la question palestinienne, la Russie, les États-Unis et le Brésil ont présenté des projets. Ceux proposés par les États-Unis et la Russie n’ont finalement pas été approuvés. Désormais, le texte présenté par le Brésil qui assure la présidence actuelle du Conseil de sécurité est à l'ordre du jour. »
Dans une lettre adressée mercredi au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Turk, le ministre iranien des Affaires étrangères lui a demandé d’aider à amener le régime israélien à répondre de ses crimes de guerre contre la population de la bande de Gaza assiégée.
« Le régime commet actuellement des violations flagrantes et systématiques des droits du peuple palestinien. Le fait que les atrocités commises par Israël restent impunies l'a encouragé à commettre encore plus de crimes contre le peuple palestinien », a-t-il fait déploré.
L’Iran « attend de vous et des mécanismes de défense des droits de l’ONU que des mesures soient prises pour arrêter immédiatement les frappes du régime sioniste et tenir ses dirigeants responsables des crimes contre l’humanité ainsi que des crimes de guerre », a-t-il déclaré dans la lettre.
Le diplomate iranien a noté que les bombardements intensifs israéliens montrent qu’ils visent à massacrer les habitants de Gaza.
Amir-Abdollahian a déclaré que les tentatives d’Israël de chasser de force les Palestiniens de leurs maisons et son projet d’entrer à Gaza pour perpétrer un « nettoyage ethnique » constituent des violations majeures du droit international.
« Les remarques des responsables du régime israélien ainsi que les attaques massives et systématiques des forces du régime sioniste dans la bande de Gaza montrent qu’il s’agit d’une campagne de génocide contre le peuple palestinien », a fait remarquer le chef de la diplomatie iranienne.
Israël a lourdement bombardé la bande de Gaza depuis le 7 octobre, faisant plus de 7 000 morts, dont plus de 3 000 enfants et, 18 000 blessés au cours de ses 19 jours d'agression.
