Un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu "immédiat" dans la bande de Gaza et en Israël a été soumis au vote du Conseil de sécurité des Nations unies par la Russie, qui accuse les États-Unis d'être à l'origine de l'escalade de la situation au Moyen-Orient.
L'ambassadeur adjoint de la Russie à l'ONU, Dmitri Polyanskiy, a déclaré samedi qu'aucune modification n'avait été apportée au texte depuis sa remise au Conseil, vendredi et qu'il s'attendait à ce que le vote soit programmé à 15 heures, heure locale, (19 heures GMT).
L'ambassadeur de Russie auprès des Nations Unies, Vassily Nebenzia, a présenté le projet de résolution qui exige également la libération en toute sécurité de tous les prisonniers et « condamne fermement toutes les violences et hostilités dirigées contre les civils ainsi que tous les actes de terrorisme ».
Le projet de résolution, remis au conseil de 15 membres lors d'une réunion à huis clos sur la situation à Gaza, appelle également à l'accès à l'aide humanitaire et à l'évacuation en toute sécurité des civils.
« Nous sommes convaincus que le Conseil de sécurité doit agir pour mettre fin à l’effusion de sang et relancer les négociations de paix en vue d’établir un État palestinien comme il était censé le faire il y a longtemps », a déclaré Nebenzia vendredi.
Il a également accusé les États-Unis d'être « responsables de la guerre imminente au Moyen-Orient » et a critiqué la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour avoir « fermé les yeux sur les attaques de l’armée de l’air israélienne contre les infrastructures civiles dans la bande de Gaza ».
Nebenzia a noté que le projet de résolution a reçu des réactions positives de la part de certains États membres.
De son côté, l'ambassadeur de Chine auprès de l'ONU, Zhang Jun, a déclaré qu'« il y a un consensus émergent sur les préoccupations humanitaires », ajoutant : « Nous sommes ouverts à tous les efforts qui aideront à rétablir le cessez-le-feu et à désamorcer la tension ».
Cette annonce intervient alors que Tel-Aviv se prépare à lancer une invasion terrestre dans la bande de Gaza, et qu'il a exigé le départ des Palestiniens vivant dans ce territoire densément peuplé.
A lire: Les frappes aériennes du régime d'Israël font 2 000 morts et 7696 blessés à Gaza
Gaza, durement touchée par des frappes aériennes et des tirs d'artillerie de l'armée israélienne, compte 2,3 millions d'habitants et est soumise à un blocus total, sans parler des destructions et du déplacement forcé.
L'illégalité de l'annexion et le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, font entre autres partie des atrocités commises par Tel-Aviv au cours des 75 dernières années. Une violation flagrante des droits internationaux par Israël qui témoigne de cette occupation.
La réaction de la communauté internationale à ces graves violations est restée lettre morte et n'a pas conduit les responsables israéliens à rendre compte de leurs actes.
Jusqu'à présent, plus de 2200 Palestiniens, dont plus de 700 enfants ont été tués alors que les frappes intenses du régime israélien contre les Palestiniens encerclés dans la bande de Gaza se poursuivent.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens affirme que ses abris dans l'enclave « ne sont plus sûrs » et prévient que l'eau s'épuise pour les 2,3 millions d'habitants du territoire sous blocus. Les médicaments, la nourriture et le carburant manquent également dans la bande de Gaza assiégée.