Selon le correspondant de Fars news, envoyé à Beyrouth, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, qui se trouve actuellement à Beyrouth, sa deuxième destination dans le cadre de sa tournée dans la région, a rencontré Nabih Berri, le président de le Parlement libanais, dans son bureau, ce vendredi 21 octobre dans l’après-midi.
Auparavant, il s'était entretenu avec son homologue libanais, Abdullah Bouhabib, et le Premier ministre libanais, Najib Miqati.
Lors de sa rencontre avec son homologue libanais, Abdullah Bouhabib, Amir-Abdollahian a qualifié le dialogue en cours avec les frères libanais de constructif pour les deux pays et la région, louant le rôle de son homologue dans le développement des relations bilatérales.
Le chef du service diplomatique a qualifié de primordiale la place du Liban dans la région. "Nous considérons la sécurité du Liban comme celle de l'Iran", a-t-il déclaré.
Se référant aux développements palestiniens, la partie iranienne a dénoncé les "crimes de guerre" commis par le régime sioniste à Gaza. Elle a décrit l'opération "Tempête d'al-Aqsa" comme une action 100% palestinienne.
"Contrairement aux crimes de guerre commis par le régime sioniste à Gaza, la Résistance palestinienne a annoncé qu'elle disposait d'un énorme potentiel pour poursuivre sa résistance au régime sioniste, même si elle n'a pas encore utilisé tous ses moyens", a déclaré le ministre iranien.
Dénonçant la situation humaine déplorable à Gaza suite aux coupures d'eau, d'électricité et de carburant et au siège imposé par Israël, Amir-Abdollahian a exhorté la communauté internationale à intervenir.
Il a proposé la tenue d'une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) dans les plus brefs délais. "Une telle réunion pour discuter de la situation de la Palestine et de son peuple, et du soutien du monde musulman, est particulièrement importante", a déclaré le ministre iranien.
"L'opération Tempête d'Al-Aqsa est une réponse palestinienne à l'extrémisme et aux crimes permanents du régime sioniste contre le peuple palestinien, ainsi qu'aux incursions des colons sionistes dans la mosquée Al-Aqsa. Si les crimes du régime sioniste se poursuivent, la réaction du monde islamique sera forte", a-t-il averti.
"Les États-Unis invitent tout le monde au calme et à la retenue, mais ils ont permis au régime sioniste de poursuivre ses crimes contre le peuple palestinien et le soutiennent. La région a besoin de calme, mais en raison des crimes de guerre commis par le régime sioniste soutenu par les États-Unis, il n'y a aucune garantie de paix durable dans la région", a-t-il déploré.
"Selon nous, la priorité politique est de mettre fin aux crimes de guerre contre la population de Gaza".
Le ministre libanais des affaires étrangères, Abdallah Bouhabib, s'est félicité à son tour de sa rencontre avec son homologue iranien, la décrivant comme une occasion précieuse d'échanger des points de vue dans les domaines d'intérêt commun.
Concernant l'évolution de la situation en Palestine et les crimes israéliens dans la bande de Gaza, M. Bouhabib a déclaré : "Nous ne considérons pas la vengeance du régime israélien contre le peuple et les citoyens palestiniens comme une réponse proportionnée à ce qui s'est passé, et nous exigeons l'arrêt immédiat des crimes contre le peuple palestinien".
M. Bouhabib a qualifié d'extrêmement préoccupante la poursuite des politiques du régime sioniste à l'encontre du peuple palestinien et des citoyens de Gaza. Il a soutenu l'idée de la République islamique d'Iran d'organiser une réunion extraordinaire de l'OCI.
Avant sa visite au Liban, le ministre iranien des Affaires étrangères a passé quelques heures à Bagdad, où il a discuté de la situation actuelle en Palestine et à Gaza, ainsi que des relations bilatérales, avec le conseiller irakien à la sécurité nationale Qasim al-Aarji et le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani.
