« L’UE se condamne inexorablement à un suicide économique collectif sur l’autel des intérêts US », a affirmé le général Dominique Delawarde, retraité de l’armée française. Pour lui, ce n’est qu’une question de temps avant que la multipolarité incarnée par les BRICS ne mette fin à l’hégémonie occidentale.
« En continuant à acheter les bons du Trésor américains pour financer la consommation aux États-Unis au moment où les acquéreurs traditionnels, comme la Chine, s’en débarrassent à cause du niveau abyssal de la dette totale américaine, soit 103 000 milliards de dollars, l’Union européenne se condamne inexorablement à un suicide économique collectif sur l’autel des intérêts américains », a déclaré général Delawarde à l’émission L’Afrique en marche de Sputnik Afrique, constatant que les États-Unis sont sur le Titanic et l’orchestre continue de jouer. « La question n'est pas de savoir si le bateau va couler, mais quand ».
Ancien chef de « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’état-major interarmées de planification opérationnelle de l’armée française a souligne que ce suicide collectif était constaté par tous les experts en Europe, notamment en France, avant de préciser : « Même les autorités européennes, dont la Commission de Mme Van Der Leyen, commencent à s’inquiéter de l’avenir économique de l'Europe ».
« Mais malgré les faits et la réalité de la dégradation de l’économie des pays européens à cause de l’inflation et de la crise énergétique, provoquées notamment par l’effet boomerang des sanctions américaines contre la Russie et suivies sans discernement par les Européens, il ne semble pas que les dirigeants du continent ont pris conscience du désastre dans lequel ils ont embarqué leurs pays », selon le général Dominique Delawarde.
Ailleurs dans ses remarques, le retraité de l’armée française a indiqué : « À moins que les dirigeants européens soient contraints, par un quelconque moyen de chantage, à garder le cap malgré eux sur la même politique, personne ne peut comprendre la logique qui fait que l’on continue dans le sens de ce suicide collectif du continent [l’Europe]. Mais il est certain qu’on y va de pied ferme ».
Pour le général Delawarde, les propos de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, qui a récemment déclaré que le monde s’acheminait vers une globalisation régionale, « présagent d’une mondialisation restreinte à l’Occident qui ne concernerait que 15% des habitants de la planète et dont surtout l’Europe serait le dindon de la farce ».
La véritable mondialisation se fera, quant à elle, dans le reste des régions du monde qui croient au principe de la multipolarité dans la gestion des affaires internationales, a-t-il déclaré.