Les tensions se sont encore une fois intensifiées à la frontière libanaise avec les territoires occupés par Israël après que l’armée israélienne en violant la ligne bleue a tiré des gaz lacrymogènes et des bombes fumigènes sur la région de Bastra, au sud du Liban.
Dans un communiqué publié samedi 23 septembre, l'armée libanaise a déclaré que les forces du régime stationnées à la périphérie des fermes de Chebaa, sous occupation israélienne depuis 1967, ont tiré des fumigènes sur la région de Bastra, au sud du Liban, ce qui a poussé l'armée libanaise à répondre à ces attaques.
« Des éléments de l'ennemi israélien ont violé la ligne de retrait et lancé des bombes fumigènes en direction d'une patrouille de l'armée libanaise qui accompagnait un bulldozer qui enlevait un talus érigé par l'ennemi israélien au nord de la ligne de retrait- ou la ligne bleue- dans la région de Bastra », a indiqué le communiqué.
« La patrouille libanaise a répondu à l'attaque en tirant des bombes lacrymogènes... les forçant à se retirer dans les territoires palestiniens occupés », a noté l'armée libanaise.
Andrea Tenenti, porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), a déclaré qu'il y avait des tensions dans la zone frontalière, affirmant que « la FINUL est en contact avec les parties pour les réduire et éviter tout malentendu ».
« Pour le moment, nous sommes sur le terrain, surveillons la situation et essayons de ramener le calme dans la région », a-t-il noté.
Ce dernier développement survient deux mois après qu'Israël a érigé une clôture coupant l'accès au village frontalier stratégique de Ghajar, alimentant ainsi de nouvelles tensions dans le sud du Liban.
Le gouvernement libanais a averti que les troupes d'occupation devaient se retirer immédiatement. Le mouvement de résistance libanais, le Hezbollah, a fermement condamné l’agression israélienne.
Ghajar dont la partie nord-selon les cartographes de l’ONU-se trouve au Liban et la partie sud sur le plateau du Golan occupé, a été occupée par Israël lors de la guerre de 2006.
En novembre 2010, le cabinet israélien a approuvé un plan de retrait de la partie nord du village. Toutefois, jusqu’à ce jour, Israël ne s’est pas retiré du village.
En réaction aux tensions dans les parties nord du village frontalier de Ghajar, un officier de réserve de l'armée sioniste a déjà mis en garde contre le possible « effondrement » de l'armée du régime lors d'une prochaine guerre avec le Liban.