Un soldat irlandais d’une mission de maintien de la paix des Nations Unies au Liban a été abattu et un second est dans un état critique suite à une fusillade dans le sud du pays.
« Un convoi de deux véhicules blindés transportant huit personnes se rendant à Beyrouth a essuyé des tirs d’armes légères mercredi soir », a indiqué jeudi l’armée irlandaise dans un communiqué.
Le communiqué ajoute que « quatre membres du personnel ont été emmenés à l’hôpital de Raee, près de Sidon, dans le sud du Liban, à la suite de l’incident. »
« Un soldat a été déclaré mort à son arrivée à l’hôpital, et un autre a subi une intervention chirurgicale et se trouve dans un état grave. Les deux autres soldats sont soignés pour des blessures mineures », a indiqué l’armée.
Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a déclaré que les soldats faisaient partie des Forces intérimaires des Nations Unies au Liban (FINUL) et qu’ils effectuaient une course standard depuis la zone d’opérations de la FINUL dans le sud du Liban jusqu’à la capitale Beyrouth lorsque l’incident s’est produit dans le village d’al-Aqbieh.
Coveney, qui se trouve à New York pour une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, a déclaré qu’il rencontrerait le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres plus tard jeudi pour discuter de l’incident.
La FINUL a déclaré qu’elle se coordonnait avec l’armée libanaise et avait lancé une enquête sur l’incident.
Dans ce cadre, un haut responsable du Hezbollah a affirmé que le mouvement n’était pas impliqué dans l’incident.
De plus, un haut responsable du mouvement de Résistance libanais du Hezbollah a déclaré que son groupe n’était pas impliqué dans la mort d’un soldat irlandais lors d’une mission de maintien de la paix de l’ONU dans le sud du Liban.
Wafiq Safa a déclaré à l’agence de presse Reuters que son parti avait présenté ses condoléances « après l’incident involontaire qui s’est produit entre les habitants d’al-Aqbieh et des individus de l’unité irlandaise », et a déclaré que le Hezbollah ne devrait pas être « impliqué » dans l’incident.
Ces remarques interviennent alors que les autorités libanaises et les responsables du Hezbollah reprochent depuis longtemps à la FINUL de ne pas avoir mis fin aux atteintes quasi quotidiennes d’Israël à la souveraineté libanaise par voie aérienne, maritime et terrestre.
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La FINUL est stationnée à la frontière sud du Liban depuis 1978, pendant la guerre civile du pays, et a été renforcée après la guerre de 33 jours d’Israël contre le Liban en 2006.
La force de l’ONU compte désormais près de 10 000 soldats et agit comme un tampon entre Israël et le Liban, qui restent techniquement en guerre.
Lors du renouvellement annuel du mandat de la FINUL par le Conseil de sécurité de l’ONU fin août, ses conditions de déploiement ont été légèrement modifiées.
Le nouveau libellé stipule que la force « est autorisée à mener ses opérations de manière indépendante ».
