Des représentants du mouvement Ansarallah du Yémen et des membres d’une équipe de méditation omanaise sont partis pour Riyad pour négocier un cessez-le-feu permanent avec des responsables saoudiens, rapportent les agences de presse.
« L’avion omanais a décollé vers Riyad avec à son bord la délégation Houthi », a rapporté jeudi l’AFP, citant un responsable de l’aviation dans la capitale yéménite Sanaa jeudi 14 septembre.
Les pourparlers entre les responsables saoudiens et les envoyés d’Ansarallah devraient se concentrer sur la réouverture complète des ports yéménites et de l’aéroport international de Sanaa, le paiement des salaires des fonctionnaires grâce aux revenus pétroliers, les efforts de reconstruction et un calendrier pour le retrait des forces étrangères du Yémen.
Ali al-Qahoum, membre du bureau politique d’Ansarallah, a déclaré que la délégation omanaise et les représentants du gouvernement de salut national tenteraient de mener à bien les précédentes séries de pourparlers de cessez-le-feu.
Il a exprimé son optimisme quant aux efforts de médiation et aux efforts d’Oman pour rétablir la paix et la stabilité au Yémen.
Oman, frontalier du Yémen, tente depuis des années d’aplanir les différends entre les parties belligérantes.
Le premier tour de négociations entre Riyad et Sanaa, menées sous l’égide d’Oman, parallèlement aux efforts de paix de l’ONU, s’est tenu en avril, lorsque des envoyés saoudiens se sont rendus dans la capitale yéménite.
Les initiatives de paix ont pris de l’ampleur depuis que l’Arabie saoudite et l’Iran ont convenu de reprendre leurs relations diplomatiques en mars, à la suite d’un accord négocié par la Chine après sept ans de rupture.
L’Arabie saoudite a lancé une opération militaire au Yémen en mars 2015, faisant appel à l’aide de certains de ses alliés régionaux, dont les Émirats arabes unis, ainsi qu’à des expéditions massives d’armes avancées en provenance des États-Unis et d’Europe occidentale.
Les gouvernements occidentaux ont augmenté leur soutien politique et logistique à Riyad après avoir échoué de ramener l’ancien président du pays Abd Rabbo Mansour Hadi au pouvoir.
Mansour Hadi a démissionné de la présidence fin 2014 et a ensuite fui vers Riyad dans un contexte de conflit politique avec Ansarallah. Le mouvement gère les affaires du Yémen en l’absence d’une administration fonctionnelle.
La guerre a en outre entraîné la mort de dizaines de milliers de Yéménites et a transformé le pays tout entier en théâtre de la pire crise humanitaire au (du) monde.