Des drones ont frappé un aéroport dans la région occidentale de Pskov et y ont déclenché un incendie massif, ont rapporté le gouverneur local et les médias russes. Selon le ministère de la Défense, d'autres drones ont également été abattus au-dessus des régions d'Orel, Briansk, Riazan, Kalouga et de la région de Moscou entourant la capitale russe.
La ville russe de Pskov, située à proximité du territoire de l'Estonie et de la Lettonie, membres de l'OTAN, a été attaquée par un essaim de drones aux premières heures de mercredi 30 août. Le gouverneur régional a confirmé le raid, tandis que des vidéos montrant une explosion et des défenses aériennes illuminant le ciel nocturne ont circulé sur les réseaux sociaux.
L'armée russe "repousse une attaque de drone" sur l'aéroport de Pskov, a confirmé sur Telegram le gouverneur Mikhaïl Vedernikov, précisant qu'il était sur place "depuis le début de l'incident".
« Selon les premières évaluations, rien de grave ne s'est produit, mais il est difficile de s'en rendre compte pendant la nuit », a écrit le gouverneur Mikhaïl Vedernikov sur Telegram, ajoutant qu'il n'y avait pas de blessés.
Des responsables de l'armée et de la défense russes ont par ailleurs souligné que trois drones ukrainiens avaient été abattus au-dessus de la région méridionale de Briansk, un au-dessus de la région centrale d'Orlov et un au-dessus de la région de Riazan, au sud de Moscou.
Le média russe Readovka a affirmé qu'environ 15 drones ukrainiens avaient ciblé l'aéroport de Pskov et avaient été abattus, notamment par des tirs d'armes légères. Quelque chose semble s'être écrasé ou exploser à l'aéroport, et les services d'urgence sont intervenus sur place. Aucune victime n’a été signalée.
La chaîne Mash Telegram a rapporté que l’un des drones aurait pu heurter un dépôt de carburant et y mettre le feu, provoquant la montée d’une « épaisse fumée noire » au-dessus de la ville.
Le gouverneur régional a en outre indiqué que tous les vols avaient été suspendus au moins jusqu'à jeudi pour évaluer les dommages à l'aéroport. Les secouristes présents sur place ont constaté qu'un incendie s'était déclaré dans l'établissement ; cependant, l’incendie ne présente aucune menace de propagation.
La Direction principale du ministère russe des Situations d'urgence a précisé qu'un avion de transport militaire IL-76 avait pris feu à Pskov. 21 unités d'équipement et 65 personnes ont été aussitôt mobilisées pour éteindre l'incendie, selon les responsables concernés.
Selon un autre rapport, quatre avions cargo lourds Il-76 ont été endommagés.
L'espace aérien au-dessus de l'aéroport international de Vnoukovo, dans le sud-ouest de Moscou, a par ailleurs été fermé au trafic, a affirmé TASS, citant les "services d'aviation".
Pskov se trouve à environ 700 kilomètres au nord de l’Ukraine, mais à seulement 30 kilomètres de la frontière estonienne. La Lettonie se trouve à environ 60 kilomètres au sud-ouest. Tous deux sont membres de l’OTAN. Pour atteindre la ville, les drones lancés depuis l’Ukraine devraient survoler l’est de la Biélorussie.
L’Ukraine a déjà envoyé des « essaims de drones » en Crimée, où ils se sont heurtés à d’intenses défenses aériennes russes. Des groupes de deux à trois drones ont également visé le centre commercial de la ville de Moscou, causant des dégâts matériels mineurs mais sans faire de victimes. Le Kremlin a qualifié ces attaques de « nuisance » et d'acte de désespoir, destinés à détourner l'attention de l'échec de Kiev sur le champ de bataille, a écrit TASS.
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Tout cela intervient quelques heures après qu'un avion de combat russe a détruit un drone ukrainien au-dessus de la mer Noire, lit-on sur Sputnik.
Au cours des dernières 24 heures, des chasseurs russes ont détruit un missile de croisière antinavire et 30 drones ukrainiens. Un avion russe a également détruit quatre bateaux d'attaque rapide ukrainiens transportant jusqu'à 50 parachutistes lors d'une opération en mer Noire, a rapporté l'armée russe.
