Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a réitéré que Téhéran devrait continuer à être un partenaire commercial important pour Brasilia dans les années à venir.
« Pour la première fois, j'ai rencontré le président iranien, Ebrahim Raïssi, dont le pays sera joint dès janvier prochain aux BRICS », a écrit vendredi soir Lula sur sa page X après un sommet du bloc à Johannesburg, en Afrique du Sud.
« L'Iran était le plus grand importateur de produits brésiliens en Asie de l'Ouest en 2022, avec des importations de produits d'une valeur de près de 4,3 milliards de dollars, et devrait continuer à être un partenaire commercial important pour le Brésil dans les années à venir », a-t-il expliqué.
Le Brésil est un partenaire commercial majeur de l'Iran. Ses exportations vers l'Iran comprennent des aliments pour animaux et de la viande, entre autres produits, tandis que ses importations concernent principalement des engrais, notamment de l'urée fournie par des entreprises pétrochimiques iraniennes.
« L'Iran espère doubler ses échanges commerciaux avec le Brésil d'ici quelques années pour atteindre un objectif annuel de 10 milliards de dollars », a déclaré début juin Fakhreddin Amerian, qui préside le centre commercial iranien au Brésil et dirige la Chambre de commerce conjointe Iran-Brésil.
Raïssi et son homologue brésilien se sont rencontrés en marge du 15e sommet du groupe des économies émergentes BRICS à Johannesburg, la plus grande ville d'Afrique du Sud.
Le président iranien a présenté ses félicitations à Lula pour sa réélection aux présidentielles, exprimant sa satisfaction quant au renforcement des relations bilatérales entre l'Iran et le Brésil.
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Raïssi a indiqué que les responsables américains ont reconnu que la soi-disant campagne de « pression maximale » de Washington contre l'Iran n'avait pas réussi à atteindre ses objectifs, soulignant que la République islamique était arrivée à faire des progrès dans la science et la technologie malgré les sanctions arbitraires.
Lula, pour sa part, a félicité l'Iran pour son intégration aux BRICS, soulignant qu'il existe de nombreuses opportunités telles que les échanges scientifiques, la technologie, l'expertise universitaire et les questions culturelles pour permettre aux États membres d'élargir leur coopération et leurs relations.
Le président brésilien a décrit les sanctions comme « une arme criminelle contre les nations », affirmant qu’elles affectent les populations des pays ciblés.
Lula a également critiqué la structure actuelle des Nations unies, affirmant qu'elle était incapable d'empêcher les violations des droits d'autres nations par certaines puissances.
Il a souligné que les structures actuelles devraient être reconsidérées, affirmant que les BRICS devraient être capables d'introduire une nouvelle logique économique et de former un nouvel ordre mondial.
Les BRICS ont été formés et étaient initialement composés du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud, qui représentent collectivement environ 40 % de la population mondiale et un quart du produit intérieur brut (PIB) mondial.
L’Iran faisait partie des dizaines de pays souhaitant devenir membre des BRICS et soumis une demande officielle pour rejoindre l’organisme.
« Les liens militaires entre la Russie et l'Iran résisteront à la pression géopolitique »
Par ailleurs, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a assuré que la coopération militaire russo-iranienne ne céderait pas aux pressions géopolitiques.
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« Il n'y a aucun changement et la coopération avec l'Iran se poursuivra », a-t-il souligné, selon un rapport publié samedi par l'agence de presse russe RIA.
« Nous sommes des États indépendants et ne succombons pas aux diktats des États-Unis et de leurs satellites. » La Russie et l’Iran, tous deux soumis à des sanctions occidentales, ont noué des relations plus étroites sur les plans militaires et autres ces dernières années », s’est-il félicité.
Plus tôt cette semaine, l’armée iranienne a participé à une exposition militaire russe, où elle a exposé une variété de matériel militaire de pointe, notamment des drones et des systèmes de guerre électronique, ainsi que le missile balistique Ababil.