Le 4 juillet, alors que les États-Unis fêtaient leur 247e anniversaire, l’Iran célébrait la naissance d’un nouvel ordre mondial multipolaire, destiné à remplacer l’ordre unipolaire dirigé par les États-Unis, selon le site d’information américain, The Hill.
Ce n’est pas hasard si l’adhésion de l’Iran à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a eu lieu le jour de l’indépendance des États-Unis, écrit The Hill se référant à Sputnik, l’agence de presse russe.
Et The Hill de poursuivre que l’Iran est officiellement devenu le neuvième membre à part entière de ce bloc sécuritaire et économique dirigé par la Chine lors du sommet virtuel du groupe le 4 juillet.
La Chine, la Russie et l’Iran ont créé ces dernières années un bloc politique, sécuritaire et militaire en opposition à l’Occident appelé l’Alliance tripartite. L’adhésion à part entière de l’Iran à l’OCS renforcera davantage le statut de cette organisation.
En tant que moteur économique de ce bloc tripartite, la Chine renforce l’économie iranienne qui fait l’objet des sanctions américaines, notamment en achetant le pétrole du pays. Désormais, l’adhésion à l’OCS devrait rendre inefficaces les sanctions dirigées par les États-Unis contre l’Iran. Washington voit ainsi s’éroder son influence pour exercer davantage de pression sur l’Iran, ajoute The Hill.
En outre, l’OCS est un bastion important où la Russie et l’Iran frappés par des sanctions se soutiennent mutuellement. L’OCS balise le terrain à la Russie et à l’Iran pour alléger les effets des sanctions de l’Occident. Les relations bilatérales entre l’Iran et la Russie se sont considérablement développées ces dernières années.
Fondée en 2001 par la Chine et la Russie, l’Organisation de coopération de Shanghai est un groupe sécuritaire et politique eurasien qui regroupe également l’Inde, le Pakistan, le Kazakhstan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et l’Iran nouvellement admis. L’adhésion de l’Iran à l’OCS fait de ce bloc dirigé par la Chine un défi majeur pour les États-Unis en matière de sécurité nationale et de politique étrangère. La scène géopolitique évolue en faveur de la Chine et les États-Unis doivent formuler une stratégie globale pour inverser ou ralentir ce changement, ajoute The Hill.
Pour contrer Pékin, Washington doit augmenter ses capacités de dissuasion conventionnelles. La volonté de la Chine et sa capacité à prendre le contrôle sur Taïwan par la force semblent augmenter, selon The Hill.
La stratégie de la Chine au Moyen-Orient consiste à encourager l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et d’autres États membres du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) à réduire leur partenariat stratégique avec les États-Unis et à rejoindre l’axe sino-russe.
Le premier sommet CCGP-Chine qui a eu lieu fin 2022 a été un tournant historique sonnant le glas pour les États-Unis. Dans ce droit fil, l’administration Biden n’a qu’à rassurer ses alliés, que Washington ne quittera pas la région.
Suivez-nous sur Telegram via le lien suivant : https://t.me/PressTVFr
