L'Iran a catégoriquement rejeté les allégations selon lesquelles il fournirait des drones à la Russie, soulevées cette fois par l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), exhortant les États membres de l'Alliance à s'abstenir de porter de telles accusations.
L'ambassade d'Iran à Bruxelles a déclaré jeudi 13 juillet dans un communiqué que Téhéran maintenait une position neutre dans le conflit ukrainien et restait pleinement attaché aux principes de la Charte des Nations unies et du droit international, notamment le respect de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de tous les pays.
Cela survient un jour après que l'Otan a exhorté Téhéran à cesser son soutien militaire présumé à la Russie.
L'ambassade iranienne en poste à Bruxelles a déclaré que ces accusations étaient motivées par des « gains à courte vue ».
« Malgré l'engagement de l'Iran au droit international, il a subi des dommages de la part de plusieurs membres de l'Otan qui ont apporté leurs soutiens sans faille aux fauteurs de troubles dans le pays en abritant et en aidant des éléments et des groupes terroristes », lit-on dans le communiqué.
« L'Iran a également joué un rôle constructif en aidant les gouvernements régionaux à faire face aux forces déstabilisatrices qui reçoivent souvent le soutien de sources extérieures », ajoute le communiqué.
A lire: Les allégations sur la fourniture de drones iraniens à la Russie sont infondées
Le communiqué a en outre exhorté les États membres de l'Otan à honorer leurs engagements en vertu de la Charte des Nations unies et à cesser de porter des accusations sans fondement contre l'Iran.
Dans un communiqué final lors d'un sommet en Lituanie mercredi, l'Otan a appelé l'Iran à cesser son soutien militaire à la Russie, en particulier son transfert de drones qui ont été utilisés contre les infrastructures critiques et causant de nombreuses victimes civiles.
Téhéran et Moscou ont démenti à plusieurs reprises ces accusations qui remontent à juillet 2022. Le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan avait prétendu que Washington détenait des « informations » indiquant que la République islamique se préparait à envoyer en Russie « plusieurs centaines » de drones, dont certains équipés d'armes.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a rejeté en novembre de la même année les rapports de certains médias sur le soutien présumé de l'Iran à la Russie dans la guerre en Ukraine, ajoutant toutefois que Téhéran avait fourni à Moscou un nombre limité de drones des mois avant le début de son opération spéciale.
« L'Iran ne resterait pas indifférent s'il est démontré que la Russie a utilisé des drones iraniens dans son combat », a-t-il ajouté.