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Entretien Poutine-Raïssi: Téhéran insiste sur le respect de la souveraineté nationale russe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien Ebrahim Raïssi (à droite) et son homologue russe, Vladimir Poutine.

Deux jours après une rébellion armée avortée du groupe Wagner en Russie, le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïssi, s’est entretenu au téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine.

Lors de cet échange téléphonique, le président iranien Ebrahim Raïssi a apporté « son soutien entier » au leadership russe dans le cadre des évènements du 24 juin, a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

Selon le communiqué du Kremlin, les deux parties ont discuté du développement des coopérations bilatérales, mettant l’accent sur la mise en œuvre des accords dans plusieurs domaines, dont le commerce, l’énergie et le transport.

La stabilité dans la région du Caucase du Sud ainsi que le règlement de la crise syrienne était à l’ordre du jour des discussions entre le président iranien et son homologue russe.

En ce qui concerne les tensions entre Moscou et Wagner, il est à rappeler qu’Evguéni Prigojine, chef du groupe paramilitaire Wagner, a accusé, vendredi 23 juin, les hauts gradés russes d’avoir lancé des frappes contre ses hommes et a déclaré que « le mal que portent les dirigeants militaires russes doit être arrêté ».

Il a annoncé, samedi 24 juin, que ses forces avançaient vers Moscou, capitale russe, et qu’elles avaient pris le contrôle des installations militaires de la ville de Rostov.

Les autorités russes ont rejeté les allégations de frappes aériennes de Prigojine sur ses forces et ont exigé qu’il mette fin aux « actions illégales ». Elles ont accusé le chef Wagner d’avoir appelé à une mutinerie armée; ayant déclaré  qu’elles accusaient Prigojine d’avoir « organisé une rébellion armée » contre Poutine.

Suite à l’annonce de la rébellion du groupe Wagner contre le commandement de l’armée russe, le président russe, Vladimir Poutine, a menacé ce groupe de mesures strictes et violentes.

Le président russe a réagi aux récentes évolutions. Lors d’une allocution télévisée, Poutine s’adressant à tous les citoyens, aux forces armées, aux forces exécutives ainsi qu’aux forces spéciales, a qualifié la mutinerie du groupe Wagner d'une « trahison interne » et d'une « rébellion armée ».

Dans son discours court et tranchant, le président de la Russie a déclaré : « C’est un coup de poignard dans le dos de notre pays et de notre peuple, ce à quoi nous faisons face n’est rien d’autre qu’une trahison, une trahison provoquée par des ambitions démesurées et des intérêts personnels ».

Plus tard samedi, Prigojine a ordonné à ses combattants de faire demi-tour de leur marche vers Moscou et de quitter la ville de Rostov-sur-le-Don.

La décision de Prigojine est intervenue après des négociations avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko visant à désamorcer la situation.

À noter que le groupe Wagner est une organisation paramilitaire qui combat aux côtés des forces russes en Ukraine.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV