Jerome Hughes
PressTV, Bruxelles
L’Union européenne subit la pression des États-Unis pour adopter une soi-disant « position plus ferme » envers Pékin, mais les experts préviennent que c’est une stratégie risquée.
La Commission européenne propose un fonds de 10 milliards d’euros pour développer des technologies stratégiques afin d’être moins dépendant des importations de haute technologie en provenance de Chine. Il veut également empêcher les pays de l’UE de traiter avec la Chine. En ce qui concerne les technologies dites sensibles, on prétend qu’il s’agit de réduire les risques.
Il semblerait que des liens positifs développés hors du contrôle de l’Occident mettent Washington et Bruxelles sur les nerfs.
Le commerce entre l’UE et la Chine représente la somme incroyable de 2,3 milliards d’euros par jour. Certains analystes pensent que les États-Unis tentent de saboter ce lien économique vital.
Lors de récents débats au Parlement européen, les législateurs ont vivement critiqué la politique de l’UE envers la Russie et la Chine. Les retombées des sanctions énergétiques contre Moscou nuisent gravement aux citoyens et aux entreprises de l’UE. À une époque de fortes pressions économiques, la Commission européenne veut donner la priorité au gouvernement de Kiev.
Les analystes affirment que les États-Unis profitent de la détérioration des relations entre l’UE et la Russie, mais aussi entre l’UE et la Chine.
Les dirigeants européens doivent tenir un sommet à la fin de la semaine prochaine pour discuter des propositions commerciales de la Commission européenne. Il est déjà clair que les États membres sont très inquiets, car les accords actuels avec la Chine sont si rentables. Il a été rapporté que certains pays de l’UE pensent que la Commission européenne dépasse les bornes.