« Les forces de l'ordre arrêtent chaque jour des hommes qui tentent de fuir à l'étranger avec de faux documents », a déclaré le ministre ukrainien de l'Intérieur Igor Klymenko à l’agence de presse ukrainienne RBC-Ukraine, cité par RT.
« Ils devront être traduits en justice pour avoir enfreint la loi », a-t-il réitéré, au milieu de ce qu'il a décrit comme des tentatives quotidiennes de fuir illégalement le territoire ukrainien pendant le conflit en cours.
« Après la fin de la guerre, l'État fera tout pour rappeler à chaque citoyen ce qu'il a fait pendant la guerre », a-t-il ajouté lors de cette interview diffusée le jeudi 25 mai. Il estime qu'il y aura une « loi » appropriée notamment pour ceux qui « ont franchi illégalement la frontière » durant cette période.
Selon le ministre, le projet de loi sera initié conjointement par le gouvernement et les législateurs.
Klymenko a fait valoir que « chaque citoyen » souhaite qu'une telle loi soit adoptée et que « l'État comprendrait si des restrictions sont imposées à la libre circulation de ces citoyens, du moins à l'étranger ». Il n'a pas précisé à quelles autres sanctions les personnes soupçonnées pourraient s'attendre.
Le ministre a également reconnu que les hommes ukrainiens cherchaient toujours à fuir le pays, plus d'un an après le début du conflit. « Nous arrêtons ces personnes tous les jours », a-t- il dit.
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« Kiev travaille avec ses partenaires internationaux pour doter les frontières occidentales du pays des moyens techniques empêchant leur franchissement illégal », a-t-il expliqué.
Les frontières seront donc équipée de caméras thermiques et de caméras de vidéosurveillance, a-t-il expliqué. Les gardes-frontières ukrainiens patrouillent également conjointement avec leurs partenaires européens.
Le président ukrainien Vladimir Zelensky a imposé la loi martiale et interdit aux hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans de quitter le pays peu après le déclenchement du conflit fin février 2022. Depuis lors, il y a eu plusieurs vagues de mobilisation, alors que Kiev cherchait à reconstruire des unités détruites pendant la guerre.
Selon les médias, des individus ont versé des pots-de-vin à des fonctionnaires pour échapper à la conscription et ont payé pour être évacuées clandestinement du pays. Certains médias occidentaux, dont The Economist, ont déjà rendu compte de ce qu'ils ont appelé les tactiques de mobilisation « agressives » du gouvernement de Kiev.
L'assistant présidentiel ukrainien Mikhail Podoliak a déclaré en février 2022 au micro de la radio internationale allemande Deutsche Welle (DW) que les obligations envers l'État prévalaient sur les droits de l'homme « en temps de guerre ». Il a reconnu que les hommes en Ukraine « voulaient s'enfuir ».