La Russie est prête à examiner les propositions des pays d'Afrique et d'Amérique latine sur la résolution de la crise actuelle en Ukraine, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse à l'issue d'entretiens avec son homologue biélorusse Sergey Aleinik.
« [Le ministre biélorusse des Affaires étrangères] Sergey [Aleinik] a rappelé qu'il y avait eu d'autres initiatives - … une initiative brésilienne et une initiative du président sud-africain », a déclaré Lavrov.
« Dans les deux cas, nous avons répondu aux initiatives d'amis latino-américains et africains que nous étions prêts à examiner toutes leurs propositions motivées par un désir sincère de contribuer à la stabilisation de l'ordre mondial. Mais jusqu'à présent, contrairement à nos voisins chinois, nous n'avons pas vu de documents sur la question, ni de la part des Brésiliens, ni de la part des Africains », a-t-il ajouté.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré le 16 mai que les gouvernements russe et ukrainien avaient convenu de recevoir une délégation africaine, dont l'objectif est de trouver une solution pacifique au conflit ukrainien. Il a ajouté qu'il avait discuté de cette possibilité avec les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, qui ont accepté de recevoir la délégation africaine à Moscou et à Kiev.
L'initiative de paix est développée par les dirigeants de l'Égypte, de la Zambie, des Comores (qui assurent désormais la présidence tournante de l'Union africaine), de la République du Congo, du Sénégal, de l'Ouganda et de l'Afrique du Sud.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a noté qu'il en avait déjà informé le président américain, Joe Biden. Des responsables à Pretoria disent que Washington et Londres ont signalé leur « soutien prudent » au plan de paix.
Alors que l'Afrique du Sud entretient de bonnes relations avec la Russie et l'Ukraine l'ambassadeur des États-Unis en Afrique du Sud a accusé jeudi le pays d'avoir fourni des armes et des munitions à la Russie pour s'en servir en Ukraine via un cargo lié à une société sanctionnée qui a accosté secrètement de 3 jours à une base navale près de la ville du Cap en décembre.
Rejetant l’accusation, la présidence sud-africaine a annoncé que les déclarations de l'ambassadeur américain pourraient nuire aux relations bilatérales.
Les accusations des responsables de Washington sont faites dans une situation où l'Amérique et ses alliés ont envoyé une vaste gamme d'équipements militaires à l'Ukraine depuis le début de la guerre.
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