La deuxième économie d'Amérique du Sud pourrait devenir une partie importante du monde multipolaire tout en résolvant sa propre crise.
L’Argentine va désormais payer ses importations chinoises en yuan plutôt qu'en dollars ; le dernier développement d'un processus mondial plus large de dé-dollarisation.
L'Argentine fait de son mieux pour rejoindre officiellement les BRICS, pour lesquels elle dit avoir le soutien du Brésil, de l'Inde, et pour lesquels la Russie et la Chine ont fait allusion à un soutien possible dans le passé. L'Argentine est la deuxième économie d'Amérique du Sud avec un potentiel important de contribution aux BRICS, mais ce pays est également aux prises avec une crise économique de plus en plus extrême avec une inflation galopante qui atteint de nouveaux sommets chaque semaine, selon l'analyste Oliver Vargas cité par RT.
Un système financier multipolaire peut aider des économies en difficulté comme l'Argentine. Cet éloignement du dollar et l'adhésion aux BRICS peuvent en effet sauver le pays d'un désastre potentiel.
Le taux d'inflation annuel de l'Argentine a grimpé à 104,3% en mars et la population de ce pays a tenté de lutter contre ce fléau en détenant leur épargne en dollars américains, et même en crypto-monnaie.
Dans ce contexte, la décision de dé-dollariser le commerce avec la Chine est clairement une démarche positive, dans la mesure où elle atténuera l'emprise du dollar américain sur le pays. Cela contribuera également à protéger les réserves de change des banques centrales.
BRICS
Le ministre argentin de l'Économie et du Travail, Sergio Massa, a déclaré que plus d'un milliard de dollars d'échanges commerciaux seraient convertis en yuans.
L'accord avec la Chine démontre l'engagement du gouvernement envers un système financier multipolaire.
L'actuel président argentin Alberto Fernandez a précisé que son pays voulait faire partie d'un monde multipolaire dans lequel la Russie et la Chine jouent des rôles cruciaux.
Les troubles politiques et économiques actuels qui rongent l’Argentine sont la conséquence de la domination financière internationale néocoloniale des États-Unis.