Pour la 18e semaine consécutive, des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir, dans plusieurs villes en Palestine occupée contre le projet controversé de modification du système judiciaire du cabinet extrémiste de Netanyahu.
À Tel-Aviv, des milliers d’Israéliens se sont rassemblés sur la place Habima pour se préparer à manifester et à marcher vers la rue Kaplan, portant des drapeaux et scandant des slogans anti-Netanyahu.
L’un des manifestants portait une grande photo du ministre d’extrême droite de la « Sécurité nationale », Itamar Ben Gvir, avec les mots « Ministre de l’échec national » écrits dessus.
Des centaines de personnes sont également sorties dans la ville de Rehovot (au centre), ont hissé des drapeaux et fermé une importante intersection routière.
Les organisateurs de la manifestation de samedi ont déclaré dans un communiqué que le cabinet de Netanyahu entend transformer Israël en une « dictature dangereuse », tout en soulignant le coût économique du refus du régime d’abandonner complètement les réformes.
« Tant que les délibérations se poursuivront dans la maison du président, aucun investissement n’entrera en Israël et l’économie israélienne s’effondrera », ont déclaré les organisateurs.
Les Israéliens manifestent chaque semaine depuis 4 mois contre la réforme judiciaire que le cabinet de Benjamin Netanyahu veut mettre en place. Le projet de réforme du système judiciaire israélien vise en effet à accroître le pouvoir des élus sur les magistrats de la Cour suprême.
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La coalition de Netanyahu, une combinaison formée entre son parti Likoud et des alliés politiques d’extrême droite et ultra-orthodoxes, soutient que des changements sont nécessaires pour rééquilibrer le pouvoir entre les branches exécutive et judiciaire du régime.
Les rassemblements de samedi ont eu lieu malgré l’annonce par Netanyahu d’une pause dans la législation pour les réformes il y a plus d’un mois, après des semaines de manifestations de masse et une grève générale.
Le grand public, cependant, est toujours sceptique quant aux intentions du Premier ministre, comme en témoignent les rassemblements d’envergure dans les territoires occupés depuis janvier, lorsque le cabinet du régime israélien a commencé à ouvrir la voie à la mise en œuvre des changements.
Plus tôt ce mois-ci, le président israélien Isaac Herzog a commencé à organiser des pourparlers interpartis visant à parvenir à un compromis sur le paquet de réformes.
Les manifestations hebdomadaires ont, quant à elles, rencontré des contre-rassemblements sporadiques en faveur des réformes proposées par Netanyahu.
La majorité des Israéliens s’opposent au cabinet de Netanyahu
74 % des Israéliens ont exprimé leur mécontentement face à la performance du cabinet de Netanyahu, selon un nouveau sondage.
Dans le sondage, mené par la chaîne de télévision israélienne KAN 11, 74 % des sondés ont décrit la performance du cabinet de Netanyahu comme “pas bonne” du tout.
L’enquête a également révélé que 50 % de ceux qui ont voté pour des partis faisant partie de la coalition étaient également mécontents de la performance du régime sioniste.
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De plus, 67 % des personnes interrogées pensent que la performance de Netanyahu est “mauvaise”, alors que seulement 26 % soutiennent sa performance.
Quant au classement des ministres en termes de mauvaise performance, “Ben Gvir” a été classé comme le ministre le moins performant du gouvernement “Netanyahu”, puisque 72 % des personnes interrogées pensent que sa performance n’est “pas bonne”.