Un tribunal suédois a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de Rasmus Paludanan, un tristement célèbre activiste dano-suédois, qui a été impliqué dans la profanation de lieux saints islamiques au cours des derniers mois.
Paludan, fondateur du parti anti-islam Stram Kurs ( Hard Line ) au Danemark et en Suède, a brûlé plusieurs exemplaires du livre religieux des musulmans, le Saint Coran, lors de diverses manifestations, dont une qui s'est tenue devant l'ambassade de Turquie à Stockholm au début de l'année.
Les médias ont rapporté vendredi 5 mai que Paludan, qui travaille comme avocat et se trouve actuellement au Danemark, sera arrêté par la police des frontières à son entrée en Suède.
Le bureau du procureur de Malmö a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de Paludan, connu pour ses provocations enflammées à l'égard du Coran et ses contacts avec des enfants mineurs, entre autres, car il est soupçonné de "plusieurs crimes", a rapporté le journal suédois Aftonbladet.
Le Paludan, parti d'extrême droite qui prône l'expulsion totale des immigrants des pays non occidentaux et l'interdiction de l'islam, a par le passé appelé au génocide des musulmans.
"La meilleure chose qui puisse arriver serait qu'il ne reste plus un seul musulman sur notre Terre bien-aimée", aurait déclaré M. Paludan dans une vidéo diffusée lors d'une visite aux États-Unis, selon les médias danois.
Il a fait l'objet d'une enquête il y a quelques mois pour "incitation contre un groupe de personnes, insulte et agression grave contre un fonctionnaire", a ajouté Aftonbladet.
Plus récemment, le 21 janvier, Paludan a brûlé un exemplaire du Saint Coran devant l'ambassade de Turquie à Stockholm, sous la protection de la police et avec l'autorisation des autorités suédoises.
La semaine suivante, il a de nouveau brûlé un exemplaire du livre saint de l'Islam devant une mosquée au Danemark et a déclaré qu'il répéterait cet acte tous les vendredis jusqu'à ce que la Suède soit intégrée à l'OTAN.
Les médias ont rapporté que le procureur chargé de l'affaire, Adrien Combier-Hogg, a déclaré que le retard dans le traitement des accusations portées contre Paludan était dû à des raisons techniques. Paludan a nié les accusations portées contre lui. Il a cependant déclaré qu'il ne se rendrait pas en Suède pour y être interrogé pour des raisons de sécurité, bien que la police suédoise ait garanti sa sécurité.