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L'armée soudanaise accepte une trêve de 3 jours à l’occasion de l’Aïd al-Fitr

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’aéroport international de Khartoum endommagé par les combats, le 21 avril 2023. ©AFP

L’armée soudanaise a déclaré qu’elle avait accepté une trêve de trois jours à compter de vendredi pour permettre que l’on célèbre l’Aïd al-Fitr comme il se doit, après près d’une semaine de combats entre ses troupes et une force paramilitaire rivale.

Le communiqué de l’armée publié vendredi 21 avril a déclaré : « Les forces armées espèrent que les rebelles respecteront toutes les exigences de la trêve et qu’ils arrêteront toute action militaire qui y fera obstacle. »

Les Forces paramilitaires de soutien rapide soudanaises ont accepté cette trêve de 72 heures plus tôt dans la journée. Mais il n’était pas immédiatement clair quand ce cessez-le-feu démarrera.

Suite à l’annonce de l’armée, des médias citant des témoins ont indiqué que des tirs nourris se poursuivaient dans la capitale Khartoum.

Au moins 330 morts, des milliers de blessés

Vendredi, coups de feu et explosions ont crépité sans relâche toute la journée, rythmées par le bruit sourd de l’artillerie et des frappes aériennes.

Des images de drones ont montré plusieurs panaches de fumée à travers Khartoum et ses villes sœurs du Nil, ensemble l’une des plus grandes zones urbaines d’Afrique.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le combat de près d’une semaine a fait au moins 330 morts et 3 200 blessés, principalement dans la capitale et l’ouest du Soudan.

Au moins cinq travailleurs humanitaires ont été tués, dont trois du Programme alimentaire mondial, qui a suspendu son opération au Soudan.

La situation a fait basculer le troisième plus grand pays du continent, où environ un quart de la population dépendait déjà de l’aide alimentaire, dans une catastrophe humanitaire.

Les médecins soudanais ont mis en garde contre une situation sanitaire catastrophique, en particulier à Khartoum où de nombreux hôpitaux auraient été pris entre deux feux.

Le conflit est né d’une lutte de pouvoir entre le chef de l’armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan et son adjoint, Mohamed Hamdan Daglo (Hemedti), qui commande les RSF, autour d’un projet d’intégration des combattants paramilitaires dans l’armée régulière.

Burhan dirige un conseil au pouvoir installé après le coup d’État militaire de 2021 et l’éviction en 2019 du dirigeant de longue date Omar el-Béchir, tandis que Hemedti, qui, selon les analystes, pourrait commander plus de 100 000 combattants, était son adjoint au conseil.

Les combats ont fait dérailler le dernier plan soutenu par la communauté internationale pour une transition vers un gouvernement civil, quatre ans après la chute du président Omar el-Béchir et deux ans après un coup d’État militaire.

Le conflit a anéanti les espoirs de progrès vers la démocratie au Soudan et fait courir des risques à ses voisins. Le Soudan se situe stratégiquement entre l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Éthiopie et la région instable du Sahel en Afrique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV