Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères s'est dit préoccupé par les récents troubles au Soudan et a exhorté les Soudanais à faire preuve de retenue et à engager le dialogue.
Dans un communiqué publié samedi après-midi, alors que les développements au Soudan se déroulent, Nasser Kanaani a déclaré : « La République islamique d'Iran exprime sa préoccupation face à ce qui se passe dans le pays musulman et frère du Soudan ».
« Nous espérons que dans les derniers jours du mois sacré du Ramadan, les frères soudanais mettront fin à la querelle interne et surmonteront la situation préoccupante actuelle par le dialogue et la paix », a ajouté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Kanaani a déclaré que la seule solution pour sortir de la crise actuelle est le dialogue soudano-soudanais et le consensus interne sur une initiative nationale.
Outre l'Iran, un certain nombre de pays et d'autorités ont réagi aux développements en cours au Soudan et ont exprimé leur inquiétude et appelé à la retenue. Le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne Josep Borrell a qualifié de « préoccupantes » les évolutions en cours au Soudan, réclamant la fin des hostilités et de la violence.
De son côté, l'ambassade russe au Soudan, a fait part, samedi, de son inquiétude en raison de la recrudescence de la violence dans le pays, appelant les protagonistes du conflit à parvenir à un cessez-le-feu rapide et à initier des négociations afin de stabiliser la situation.
Dans une déclaration faite à l'agence de presse russe TASS, l'ambassadeur russe en poste à Khartoum, Andrey Chernovol a déclaré : « Nous exhortons les ressortissants russes, se trouvant au Soudan, à rester chez eux et à faire preuve de retenue ». « Les affrontements se poursuivent et nous espérons que les protagonistes passent du stade du conflit à la phase des négociations au cours des prochaines heures », a-t-il ajouté.
Le conflit entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), qui ont mené conjointement le coup d'État d'octobre 2021 dans le pays, s'est intensifié ces derniers mois.
Les FSR ont affirmé que leurs forces avaient capturé des sites clés de la capitale Khartoum et d'autres villes à l'armée samedi.