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Conflit au Soudan : aucune partie n’est pour le dialogue

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des coups de feu nourris et des explosions ont été signalés à Khartoum, la capitale du Soudan, le 15 avril 2023, entre l'armée et les FSR. ©EPA

Les conflits au Soudan entrent dans la sixième journée consécutive alors que le commandant de l’armée régulière, le général Abdel Fattah al-Burhan, et le commandant des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti, n’acceptent toujours pas de venir à la table des négociations, s'accusant mutuellement du massacre du peuple.

Lors d’une interview avec Al-Jazeera, Hemedti a dit : « Nous sommes entrés en négociations sans aucune condition ; les accusations qu’on porte contre nous sont fausses. Nous voulons faire sortir le pays de la situation actuelle. Depuis deux ans, nous sommes en pourparlers avec l’autre partie sans arriver pour autant à aucun résultat tangible. »

Rappelant que les Forces de soutien rapide demandent un cessez-le-feu humain mais que l’autre partie ne l’accepte pas, Hemedit a réitéré : « Al-Burhan est un simple pion et manque de tout pouvoir de décision. La seule issue à la crise actuelle est de le remettre à la justice. »

Le général Hemedti insiste qu’il ne voulait plus aucun dialogue avec al-Burhan qu’il considère comme responsable du massacre du peuple soudanais, refusant à la fois toute aide ou intervention étrangère.

Al-Burhan, pour sa part, lors de son entretien avec Al-Jazeera, a accusé Hemedti d’être responsable des événements déplorables de ces deniers jours : « Alors que les Forces de soutien rapide ont occupé les centres importants du pays, on ne peut pas parler de cessez-le-feu. » Il a affirmé que plusieurs pays ont contacté pour faire retourner la situation à la normal.

Rappelant qu’il entreprendrait au moment propice des mesures appropriées contre Hemedit, il a fait savoir : « J’ai dit à Hemedti si nous sommes responsables des problèmes du peuple du Soudan, nous devons céder le pouvoir ; mais il n’a pas accepté de partir. Nous demandons une trêve qui permet au peuple de circuler facilement. »

Le général al-Burhan a réitéré qu’aucune négociation n’aura lieu avec les commandants des Forces de soutien rapide : « La guerre civile n’aura pas lieu au Soudan. Aucune partie étrangère ne nous soutient et aucun dialogue n’aura lieu tant que les Forces de soutien rapide ne reculeront pas de leurs positions. »

La tension est montée d’un cran depuis quelques semaines sur fond de désaccords sur l'intégration des Forces de soutien rapide dans les forces armées.

En raison du désaccord entre l'armée et les Forces de soutien rapide, les réunions et dialogues nationaux ont été rapidement démantelés au Soudan il n'y a pas si longtemps, et comme les politiciens soudanais en conviennent, ce fut le point de départ de la crise dans ce pays.

De violents affrontements ont éclaté alors samedi 15 avril entre l'armée soudanaise et les FSR, près de la base militaire à Merowe et dans divers quartiers de Khartoum et d’autres villes, où des armes lourdes, des tirs d’artillerie et des avions de combat ont été utilisés.

Dans un communiqué publié le lendemain, l’armée soudanaise a affirmé qu’elle avait capturé le quartier général des Forces de soutien rapide dans six villes et la base de Karari à Khartoum.

 

Plus de 300 personnes ont été tuées depuis le début des combats.

Ahmed Al-Mandhari de l'Organisation mondiale de la santé a déclaré jeudi 20 avril que "près de 330 personnes étaient mortes et près de 3 200 autres" avaient été blessées dans la capitale Khartoum, dans la région occidentale du Darfour et dans d'autres États.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV