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Soudan : plus de 180 personnes tuées dans les combats (envoyé de l'ONU)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Au Soudan, la situation s'aggrave d'heure en heure. ©AFP

L’armée soudanaise et les Forces de Soutien Rapides (FSR) qui s’affrontent depuis quatre jours pour le contrôle du pays ont convenu mardi d’un cessez-le-feu de 24 heures, selon les médias arabes, cité par Africa News.

Le cessez-le-feu a commencé à 18h00, (16h00 GMT) mardi soir et ne se prolongera pas au-delà des 24 heures convenues, a déclaré le général d'armée Shams El Din Kabbashi, membre du conseil militaire au pouvoir au Soudan, à Al-Arabiya TV.

D'autres sources comme l'agence Anadolou font référence à un communiqué des FSR, disant que l'approbation de la trêve aurait été décidée sur fond de contacts directs avec le secrétaire d'État américain et des efforts de certains « pays amis » qui ont procédé à des communications similaires, au cours desquels « ils nous ont appelé à un cessez-le-feu temporaire, afin d'ouvrir des voies sûres pour le passage des civils et l'évacuation des blessés ». Or, le porte-parole de l'armée soudanaise, Nabil Abdullah, a déclaré mardi dans un communiqué : « Nous n'avons eu connaissance d'aucune coordination avec les médiateurs et la communauté internationale au sujet d'une trêve, et l'annonce de la rébellion (les Forces de soutien rapide) d'une trêve de 24 heures vise à dissimuler la défaite écrasante qu'elle subira dans quelques heures », toujours selon Anadolou.

L’espoir d’une pause dans la violence est apparu alors que l’intensification des combats menaçait d’entraîner le pays dans une spirale de chaos. Des millions de Soudanais, dans la capitale et dans d’autres grandes villes, se sont réfugiés chez eux, pris entre deux feux alors que les deux forces bombardaient les zones résidentielles avec des tirs d’artillerie et des frappes aériennes et se livraient à des échanges de tirs dans la rue.

Alors que plus de 185 personnes ont été tuées au Soudan où la lutte pour le pouvoir des deux généraux aux commandes depuis le putsch de 2021 a gagné en intensité, l’envoyé des Nations unies au Soudan, Volker Perthes, a déclaré plus tôt dans la journée de mardi que les deux parties « ne donnaient pas l’impression qu’elles voulaient une médiation pour une paix immédiate entre elles ».

« L’UE s’efforce de persuader chaque partie d’envisager une pause humanitaire et d’encourager le dialogue », a-t-il déclaré ajoutant que la priorité des Nations unies au Soudan est de reprendre le processus politique et de parvenir à une solution durable à la crise dans ce pays.

Ce responsable de l’ONU a précisé : « la situation actuelle ne permet pas d’envoyer de l’aide humanitaire au Soudan. Nous appelons les parties au conflit à cesser immédiatement les combats et à permettre aux organisations humanitaires d’apporter de l’aide aux civils ».

Plus de 180 personnes ont été tuées et 1 800 autres blessées en trois jours de combats entre les factions rivales au Soudan, a déclaré le représentant spécial de l’ONU dans le pays.

« C’est une situation très fluide, il est donc très difficile de dire où va l’équilibre », a ajouté Volker Perthes à propos de la violence entre l’armée et les forces paramilitaires dirigées par des généraux rivaux.

Soulignant que la situation sur le terrain au Soudan n’est pas claire, il a demandé aux autorités soudanaises d’ouvrir une enquête sur le meurtre de trois employés de l’ONU au Soudan.

Le responsable de l’ONU a prédit également que les pays influents au Soudan feront pression sur les parties en conflit pour parvenir à un cessez-le-feu.

Aujourd’hui, des sources d’information ont fait état ce mardi 18 avril de la reprise des affrontements entre le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête de de la junte et de facto chef de l’État, et Mohamed Hamdane Daglo dit « Hemedti » dans la ville de Khartoum, la capitale du Soudan.

Des sources d’information ont fait état ce mardi de violents affrontements avec des armes lourdes et des avions de chasse près du quartier général de l’armée et du palais présidentiel dans la capitale du Soudan.

Les Forces de soutien rapide ont appelé la communauté internationale à condamner le bombardement des centres médicaux leur appartenant, qui, selon ce groupe de paramilitaires, est mené par l’armée soudanaise.

Les Forces de soutien rapide (FSR) avaient aussi appelé la communauté internationale à condamner le bombardement des centres médicaux sous leur contrôle, qui, selon elles, a été perpétré par l’armée soudanaise.

Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères du Soudan avait demandé aux Nations unies de condamner les attaques des Forces de soutien rapide dans les villes et les zones d’habitation.

Auparavant, les forces de soutien rapide du Soudan avaient annoncé un accord sur un cessez-le-feu d’un jour.

Ils avaient annoncé que cet accord avait été conclu dans le but d’assurer la sécurité des citoyens et de transporter les blessés.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV