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Les combats se poursuivent au Soudan, malgré les appels à la trêve

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combats se poursuivent dans la capitale soudanaise, Khartoum. ©Stringer

Des sources d’information ont fait état ce mercredi 19 avril dans la matinée de la reprise des combats entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) dans la capitale, Khartoum.

D’intenses affrontements sont actuellement en cours aux alentours du Palais présidentiel et du commandement de l’armée soudanaise, au cinquième jour des combats entre l'armée et les paramilitaires qui ont fait près de 200 morts.

De même, des tirs et des explosions ont encore secoué Khartoum, la capitale du Soudan, mardi soir, en dépit d'appels à la trêve.

À l'issue d'une médiation du Soudan du Sud, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », et l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux commandes depuis le putsch de 2021, s'étaient engagées à une trêve de 24 heures pour évacuer les civils des régions les plus dangereuses. Mais à l'heure dite, 16H00 GMT, explosions, colonnes de fumée, odeur de poudre et rafales de tirs étaient toujours là. « Il n'y a aucun signe d'apaisement à Khartoum et dans plusieurs autres zones », a constaté l'ONU en soirée.

L'armée et les FSR se sont empressés de s'accuser mutuellement d'avoir « violé la trêve ».

Les avions militaires survolent toujours Khartoum où ils ont frappé quatre hôpitaux, selon des médecins. Dans tout le pays, l'un des plus pauvres au monde où la santé est à genoux depuis des décennies, « 16 hôpitaux sont désormais hors service ».

Alors que les combats se concentrent à Khartoum et dans la région du Darfour (ouest), la Croix-Rouge et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont appelé les belligérants à garantir l'accès aux personnes dans le besoin.

Le patron de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé « le pillage de certains établissements de santé et de l'utilisation d'autres à des fins militaires ».

Dans un pays où la faim touche plus d'un habitant sur trois, humanitaires et diplomates disent ne plus pouvoir travailler: trois employés du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été tués au Darfour.

Les habitants, eux, sont en majorité cloîtrés chez eux sans électricité ni eau courante et voient leurs stocks de nourriture fondre depuis que le conflit politique entre les deux généraux a dégénéré samedi en bataille rangée. Civils et diplomates les pressaient de s'accorder sur un calendrier et les conditions d'intégration des FSR à l'armée pour relancer la transition démocratique, mais faute d'accord, ils ont sorti les armes.

Les violences ont fait depuis samedi plus de 185 morts à travers le pays, selon l'ONU, et poussé plusieurs ONG et agences onusiennes à suspendre toute aide.

L'ONU recense 1.800 blessés, et sûrement beaucoup plus tant l'accès aux zones de combats est difficile, pour les patients comme pour les médecins.

Au Darfour, bastion du général Daglo et de milliers de ses hommes qui y ont mené des atrocités durant la guerre lancée dans cette région en 2003, Médecins sans Frontières (MSF) a dit avoir accueilli en trois jours 183 blessés, « dont beaucoup d'enfants » dans son dernier hôpital fonctionnel. Impossible de savoir quelle force contrôle quoi. Les deux camps disent par communiqués interposés tenir l'aéroport, le palais présidentiel ou encore le QG de l'état-major.

L'armée dénonce « un coup d'Etat » de « rebelles soutenus par l'étranger » quand Hemedti déclare lutter « pour la liberté, la justice et la démocratie ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV