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Fuite des informations américaines: une campagne de désinformation de Washington contre Moscou ?

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Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov ©Reuters

Après la fuite de documents américains top secret sur la guerre en Ukraine, de hauts responsables russes ont indiqué qu'il pourrait s'agir de « faux » documents alimentant une campagne de désinformation menée par Washington dans le but de « tromper » la Russie.

La fuite de documents hautement sensibles pourrait être un acte des États-Unis pour « tromper », a fait savoir, mercredi 12 avril, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, soulignant que celle-ci soulevait de nombreuses questions.

Si ces documents étaient véritablement des documents, il aurait sans doute été intéressant de les examiner, a-t-il déclaré, soulignant qu'il pouvait s'agir de documents falsifiés ou ayant fait l'objet d'une fuite intentionnelle.

« Sachant que les États-Unis font partie intégrante du conflit (en Ukraine) et qu'ils mènent une véritable guerre hybride contre nous, de telles méthodes sont possibles pour tromper leur ennemi, à savoir la Fédération de Russie », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné ce mercredi que la Russie ne connaissait pas « comme tout le monde » le niveau d’authenticité des documents.

En outre, Peskov a affirmé qu’avant la fuite des documents secrets des États-Unis, la Russie avait toujours des informations selon lesquelles de nombreux combattants et instructeurs des pays de l'OTAN, dont le Royaume-Uni, participaient à des opérations de combat.

En ce qui concerne la fuite des informations américaines, il est à noter qu’une série de documents, censés contenir des renseignements hautement classifiés du Pentagone liés à la guerre en Ukraine et à la collecte d'informations sur des alliés proches des États-Unis, ont été mis en ligne ces dernières semaines.

Des documents publiés en ligne semblaient révéler des détails sur la façon dont les agences américaines espionnent d'autres nations, y compris des alliés.

Les documents portent des marques classifiées, dont certaines sont étiquetées « top secret », le niveau de classification le plus élevé, et semblent être des diapositives d'information préparées par le chef d'état-major de l'armée américaine.

Certains contiennent également le marquage NOFORN, ce qui signifie qu'ils ne peuvent pas être partagés avec des agences de renseignement étrangères, y compris Five Eyes [Cinq yeux], l’alliance des agences d'espionnage des cinq pays, dont l’Australie, le Canada, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni.

L’un des documents ont révélé les inquiétudes des États-Unis quant à la capacité de l'Ukraine à continuer de se défendre contre les frappes russes, tandis que le journal américain Washington Post a rapporté qu'un autre avait exprimé des doutes quant au succès d'une prochaine offensive des forces de Kiev.

Dans ce droit fil, le journal britannique The Guardian a déclaré que, selon l’un de ces documents, des responsables américains évaluaient à 97 le nombre de forces spéciales des pays de l'OTAN actives en Ukraine sur une période donnée, dont 50 soldats britanniques.

D'après des responsables américains, l’enquête n’en est qu’à ses débuts et ceux qui la dirigent n’excluent pas la possibilité que « des éléments pro-russes soient à l’origine de la fuite ».

Dans la foulée, un ancien officier de la CIA a prétendu qu'il était fort probable que Moscou ait orchestré la fuite afin de semer la confusion et des divisions potentielles entre Washington et ses alliés.

De son côté, la Russie a démenti être à l’origine de la publication de ces documents. « Cette tendance à blâmer la Russie pour tout devient épidémique », a déclaré, lundi, Dmitri Peskov.

Par ailleurs, le chef du Pentagone, Lloyd Austin, a déclaré mardi que les États-Unis continueraient à enquêter sur la fuite de documents classifiés jusqu'à ce que la source soit trouvée.

Le Pentagone a également répété qu’il examinait la situation et qu’il avait officiellement demandé au département de la Justice d’enquêter sur l’incident.

Un responsable a déclaré aux sources d’information que les enquêteurs envisageaient quatre ou cinq hypothèses, allant d’un employé mécontent à une menace interne désireuse de nuire aux intérêts de sécurité nationale des États-Unis.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV