Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, est arrivé ce mercredi 29 mars à Moscou où il rencontrera son homologue russe, Sergueï Lavrov, pour parler du retour des signataires de l'accord nucléaire à leurs obligations et engagements initiaux.
« La porte de dialogue est toujours ouverte et mon entretien avec M. Lavrov sera axé sur le Plan global d’action conjointe et le retour des parties signataires à leurs engagements », a déclaré Amir-Abdollahian aux journalistes à son arrivée à Moscou mardi.
« La Russie a joué un rôle important dans le nouveau cycle des pourparlers de Vienne entre l'Iran et le groupe de pays 4+1, qui a duré des mois », a déclaré Amir-Abdollahian.
Le PGAC a été signé en 2015 entre Téhéran et les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine.
Cependant, en mai 2018, Washington a quitté l'accord de manière unilatérale et a imposé des sanctions cruelles à l'Iran, laissant l'avenir de l'accord dans les limbes.
De nouvelles négociations entre les Etats signataires du PGAC ont débuté à Vienne en avril 2021, avec l'intention de ramener les États-Unis dans l'accord et de mettre fin à leur politique de pression maximale contre l'Iran. Elles sont cependant au point mort depuis août 2022 en raison du refus des Américains de lever toutes les sanctions anti-Iran et d'offrir les garanties nécessaires pour un respect de l'accord.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a également noté que la politique américaine de sanctions est une politique qui a échoué : « La République islamique estime que les sanctions sont un outil de terrorisme économique contre les nations. Il s'est concentré sur l'utilisation de l'opportunité offerte par les sanctions pour le progrès du pays. Nous pensons que la politique de sanctions d'aujourd'hui est inefficace, incorrecte et constitue une guerre terroriste contre les nations. »
M. Amir-Abdollahian s'est également félicité du développement des relations entre Téhéran et Moscou dans les secteurs économique, commercial, politique, culturel et touristique, de la sécurité et de la défense.
Interrogé sur les préoccupations des États-Unis concernant les relations de défense Iran-Russie, il a réitéré qu'une telle coopération ne visait aucune tierce partie.
Le volume des échanges commerciaux Iran-Russie avait augmenté de plus de 3,5 fois depuis un an et demi, a-t-il précisé.