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Sabotage du Nord Stream : le Conseil de sécurité de l'ONU vote contre la résolution sino-russe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Conseil de sécurité de l’ONU refuse une résolution sino-russe sur le sabotage de Nord Stream, le lundi 27 mars 2023. (Photo d’illustration)

Le projet de résolution russo-chinoise pour une enquête internationale sur les actes de sabotage sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 a été rejeté hier 27 mars par le Conseil de sécurité de l'ONU.

La résolution a été soutenue par trois pays, les 12 autres pays se sont abstenues. Personne n'a voté contre. La résolution n'a donc pas obtenu les neuf voix nécessaires à son approbation. Pour être adopté, le document devait recueillir neuf voix sur 15, à condition qu'aucun des membres permanents du Conseil (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) ne vote contre.

La résolution a été soutenue par la Russie, la Chine et le Brésil, tandis que l'Albanie, le Royaume-Uni, le Gabon, le Ghana, Malte, le Mozambique, les Émirats arabes unis, les États-Unis, la France, la Suisse, l'Équateur et le Japon se sont abstenus.

La résolution a également été cosignée par le Belarus, le Venezuela, la RPDC, le Nicaragua, la Syrie et l'Érythrée. Toutefois, ces États ne sont pas membres du Conseil de sécurité et n'ont pas pris part au vote.

En réaction à cette décision du Conseil de sécurité de l’ONU, Dmitry Polyanskiy, ambassadeur adjoint de la Russie à l'ONU s’est exprimé en ces termes : « Comme d'habitude, les pays occidentaux ont exercé une pression importante sur les membres du Conseil de sécurité de l'ONU avant le vote sur la résolution rédigée par la Russie appelant à une enquête menée par l'ONU sur le sabotage des pipelines Nord Stream. »

« La pression exercée par nos anciens partenaires occidentaux était, une fois de plus, très forte », a déclaré M. Polyanskiy avant de préciser : « Ils ont clairement indiqué qu'ils ne sont pas intéressés par la voix qui soutiendrait une position rationnelle. »

À lire: Joe Biden aurait dirigé des attaques contre les pipelines du Nord Stream

M. Polyanskiy a toutefois jugé positive la pression exercée par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui manifeste effectivement la nécessité d'une enquête rapide et transparente sur les actes de sabotage commis sur le gazoduc Nord Stream.

« Je pense que de nombreux membres qui parlaient ont exprimé leur position de manière absolument claire dans l'explication des votes, à savoir qu'ils sont en faveur d'une enquête transparente et je dirais rapide, donc il y a eu beaucoup de signaux aux autorités du Danemark, la Suède et l'Allemagne pour terminer cette enquête, pour informer le Conseil des résultats concrets », a-t-il déclaré.

« Il y a donc une sorte de pression de la part de cette partie des membres du conseil qui se sont abstenus, mais ils ont quand même soutenu la nécessité d'avancer plus rapidement et de clarifier beaucoup de détails. Je pense que c'est aussi un résultat positif de notre vote. »

À l'heure actuelle, l'Allemagne, le Danemark et la Suède mènent leurs propres enquêtes sur les explosions qui ont endommagé les gazoducs dans la mer Baltique, le 26 septembre 2022.

« La Russie doute du caractère transparent de ces enquêtes », a déclaré lundi le représentant de la Russie auprès de l'ONU, Vassili Nbenzia, lors de la présentation du projet de résolution.

Si la résolution était adoptée, le Conseil de sécurité aurait demandé au secrétaire général de l'ONU de mettre en place « une commission internationale indépendante pour mener une enquête universelle, transparente et impartiale sur tous les aspects de l'acte de sabotage sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 ». La commission aurait dû aussi établir les auteurs, les sponsors, les organisateurs et les complices de l'attaque.

Seymour Hersh, un journaliste lauréat du prix Pulitzer qui, dans une série d'articles, a affirmé que les États-Unis étaient derrière les explosions du Nord Stream, a déclaré qu'il n'était pas surpris que le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas adopté la résolution.

En savoir plus: Moscou : le refus de la Suède de partager les découvertes de Nord Stream suggère qu'ils « cachent quelque chose »

En septembre 2022, des explosions sous-marines se sont produites sur trois des quatre chaînes des pipelines Nord Stream 1 et 2 construits pour transporter chaque année 110 milliards de mètres cubes de gaz russe vers l'Europe.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV