En réagissant aux récents vols de bombardiers stratégiques américains près des frontières russes, le secrétaire du Conseil de sécurité russe les a qualifiés « de stupidité dangereuse », « à courte vue », auprès de Rossiskaïa Gazeta. Selon Nikolaï Patrouchev , « Moscou peut détruire tout ennemi, dont les États-Unis, en cas de menace ».
« La Russie dispose d’une arme unique capable de détruire n’importe quel adversaire, y compris les États-Unis, en cas de menace pour son existence », a déclaré le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, dans une interview accordée à Rossiskaïa Gazeta.
Selon l’agence de presse Sputnik qui rapporte la nouvelle, par cette déclaration, il a commenté les récents vols de bombardiers stratégiques américains près des frontières russes, qui simulent des frappes de missiles contre des cibles en Russie.
Le 12 mars, le bombardier stratégique américain B-52H Stratofortress a survolé les eaux internationales de la mer Baltique.
Selon Flightradar, l'aéronef a pénétré dans l'espace aérien au-dessus du golfe de Finlande, avant de manœuvrer près de la frontière russe et de quitter l'espace aérien estonien.
Ensuite, deux aéronefs s’approchant de la frontière russe ont été détectés le 20 mars alors qu’ils survolaient la mer Baltique. Les deux appareils ont été identifiés comme étant des bombardiers stratégiques B-52H de l’Armée de l’air des États-Unis, ajoute Sputnik.
Il est à noter aussi que le président russe Vladimir Poutine a annoncé, samedi 25 mars, que Moscou prévoyait de déployer ses armes nucléaires tactiques à Minsk sans violer ses engagements internationaux en matière de non-prolifération des armes nucléaires.
« Il n'y a rien d'inhabituel ici non plus : les États-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs pays alliés », a poursuivi Vladimir Poutine lors d’une interview diffusée à la télévision russe.
Selon le président Poutine, Moscou ne transférerait pas le contrôle de ses armes à Minsk.
Le président russe n'a pas précisé quand les armes seraient transférées en Biélorussie.
Dans la foulée, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré dimanche 26 mars que l'Ukraine a réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour contrer le « chantage nucléaire » de la Russie.
Le ministère des Affaires étrangères a souligné que Kiev a considéré cette décision de Moscou comme une action provocatrice et a demandé au Groupe des sept (G7) et à l'Union européenne d'avertir Minsk des conséquences d'une telle action.
Déclarant qu’il n’y avait aucune preuve de l’utilisation des armes nucléaires par la Russie qui obligerait Bruxelles à changer de position, un responsable de l’OTAN a assuré que l’Alliance atlantique suivrait « de près » les mouvements russes en Biélorussie.
Pour ce qui concerne les évolutions qui ont lieu sur le terrain, les forces militaires du groupe Wagner ont pris le contrôle d'une usine de transformation de métaux dans la région de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine.
Des sources d’information russes ont annoncé dimanche 26 mars que les forces ukrainiennes avaient pris refuge dans l'usine située dans la région « Azov », dédiée aux métaux non ferreux.
Dans ce droit fil, l’Institut pour l'étude de la guerre (ISW), basé à Washington, a annoncé que les forces russes ont poursuivi leurs attaques terrestres à l’intérieur et autour de la ville de Bakhmout.
Après avoir contrôlé la partie orientale de Bakhmout, les forces du groupe Wagner ont cherché à avancer vers la partie occidentale contrôlée par les forces ukrainiennes et à fermer les dernières voies d'approvisionnement ukrainiennes à l'ouest.
Les responsables pro-russes à Donetsk ont déclaré que quatre civils avaient été blessés à la suite des bombardements ukrainiens contre la région de Donetsk.