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Iran : le raid israélien sur l'aéroport d'Alep est une violation du droit international

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une vue de l'aéroport d'Alep après un raid aérien mené par Israël qui a endommagé sa piste, le 6 septembre 2022. © Reuters

La représentante adjointe de l'Iran auprès des Nations unies a déploré la dernière frappe aérienne israélienne contre l'aéroport d'Alep, dans le nord de la Syrie, affirmant que le raid constituait une violation des principes humanitaires internationaux, de la Charte des Nations unies et une grave menace pour la paix et la stabilité de la région de l'Asie de l’Ouest.

S'adressant dans une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur « La situation au Moyen-Orient : (Syrie) », à New York, jeudi 23 mars, Zahra Ershadi a déclaré qu’en dépit du droit international qui interdit de cibler les infrastructures civiles vitales et qui oblige d’observer les principes humanitaires, le régime israélien continue de commettre des actes d'agression et des attaques terroristes contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie en ciblant délibérément et systématiquement ses infrastructures critiques ».

« Conformément à son agression et à ses actes de terreur, le régime israélien a effectué plusieurs frappes aériennes sur l'aéroport international d'Alep le 7 mars et l'a temporairement mis hors service. Une autre attaque terroriste s'est produite hier, le 22 mars », a ajouté Mme Ershadi.

Ershadi a ajouté : « Ces attaques terroristes ont de graves répercussions humanitaires pour les habitants d'Alep, qui sont actuellement confrontés à une crise humanitaire, et ne feront qu'aggraver leur situation. Nous condamnons fermement ces crimes odieux car ils ciblent des infrastructures civiles et violent le droit international humanitaire ainsi que la Charte des Nations Unies, et constituent une grave menace pour la paix et la stabilité dans la région. »

Le haut diplomate iranien a souligné que la communauté internationale devait condamner ces attaques et ces crimes, tenir le régime de Tel-Aviv responsable des crimes et adopter les mesures nécessaires pour empêcher de nouveaux empiétements sur la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie.

« Le Conseil de sécurité, en particulier, devrait mettre de côté son double standard, assumer sa responsabilité et condamner Israël pour ses violations constantes des principes fondamentaux du droit international et de la Charte des Nations Unies », a-t-elle fait remarquer.

« Alors que nous réitérons notre engagement envers le respect par tous de la souveraineté nationale, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de la Syrie, nous poursuivrons nos efforts soutenus avec nos partenaires dans le cadre du processus d'Astana pour assurer une normalité durable de la situation en Syrie », a indiqué l'envoyée iranienne.

Ershadi a condamné aussi la présence illégale des forces militaires étrangères en Syrie comme une violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit international, ce qui « constitue la principale source d'insécurité dans le pays et doit cesser ».

« Nous saluons les récents contacts diplomatiques entre la Syrie et les partenaires régionaux et internationaux. L'amélioration des relations diplomatiques de la Syrie dans la région et au-delà est essentielle pour assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité de ce pays. Ces évolutions peuvent notamment contribuer au retour sûr et durable des réfugiés et des personnes déplacées. Nous sommes prêts à offrir une assistance à cet égard », a également affirmé l'envoyée iranienne.

L'envoyée spéciale de l'Iran à l'ONU a averti : « La situation humanitaire en Syrie est toujours désastreuse, en particulier après le récent tremblement de terre dévastateur. Nous apprécions l'ONU et les agences humanitaires qui travaillent sans relâche pour fournir aide et soutien aux personnes touchées à Alep, Hama et Lattaquié ».

« Nous appelons la communauté internationale et les donateurs à continuer à soutenir les efforts humanitaires en Syrie », a-t-elle déclaré.

« L'Iran salue les efforts continus du gouvernement syrien pour faciliter l’acheminement de l'aide humanitaire dans toutes les régions. L'Iran insiste sur le fait que la résolution 2672 (2023) soit pleinement mise en œuvre en mettant l'accent sur les projets de reconstruction primaires qui sont vitaux pour la reconstruction des infrastructures de la Syrie. Ces efforts devraient non seulement aider le peuple syrien, mais ouvrir également la voie à un développement durable et à long terme dans le pays », a souligné Mme Ershadi.

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Elle a par ailleurs déclaré : « Il est également très important que l'aide humanitaire soit fournie de manière impartiale et sans aucune discrimination, politisation ou toute autre condition. Cela est essentiel pour garantir que les plus vulnérables reçoivent l'aide dont ils ont besoin et que les efforts humanitaires ne soient pas entravés par des facteurs externes ».

Ershadi a en outre affirmé que la communauté internationale devrait se concentrer sur la suppression des sanctions unilatérales et inhumaines afin de permettre une résolution plus rapide et plus efficace de la crise humanitaire qui sévit actuellement en Syrie.

« Ces actions illégales ont rendu l'accès du peuple syrien aux besoins de base très difficile et ont entravé la capacité du gouvernement syrien à fournir des services essentiels et à améliorer les conditions [de vie des Syriens]», a-t-elle déclaré, notant que « l'Iran a été l'un des premiers pays à répondre aux demandes humanitaires de la Syrie ».

Elle a également souligné que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s'était rendu le 18 mars dans les zones touchées par le tremblement de terre de Lattaquié à la tête d'une délégation.

Un tremblement de terre dévastateur de magnitude 7,8 et une série de répliques ont frappé le sud-est de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie le 6 février.

Le nombre officiel de morts a dépassé les 50 000 dans les deux pays, avec des millions de personnes toujours déplacées et ayant désespérément besoin d'une assistance de base.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV