Un drone israélien s'est écrasé en Syrie, quelques heures seulement après que l'aéroport international d'Alep a été mis hors service lors d'une attaque du régime de Tel-Aviv.
L'armée israélienne a déclaré mercredi que le drone s'était écrasé lors d'une "opération de routine", sans donner de détails sur le modèle du drone ou la cause de l'incident.
Elle a déclaré qu'il n'y avait aucune crainte de fuite d'informations sensibles à partir de l'avion, ajoutant qu'une enquête sur l'accident serait lancée.
L'accident survient alors qu'une frappe aérienne israélienne a visé l'aéroport d'Alep plus tôt dans la journée, lui causant des "dégâts matériels" et le mettant hors service.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié la frappe israélienne de "double crime", notant qu'elle visait un aéroport civil et un canal principal pour l'acheminement de l'aide aux régions touchées par le tremblement de terre dévastateur de février.
L'agence de presse officielle syrienne SANA a cité un responsable militaire anonyme qui a déclaré que des avions de guerre israéliens avaient tiré des missiles en direction d'Alep, la plus grande ville de Syrie et un ancien centre commercial, alors qu'ils survolaient la mer Méditerranée.
Selon Bassem Mansour, chef de l'aviation civile syrienne, la frappe a endommagé la piste de l'aéroport et mis l'installation hors service, mais les travaux de réparation ont commencé et "l'aéroport reprendra ses activités dans un court laps de temps".
Il s'agit de la troisième attaque israélienne contre l'aéroport d'Alep en six mois.
Depuis mars 2011, la Syrie est en proie à des opérations militaires soutenues par des forces étrangères. Le gouvernement syrien affirme que le régime israélien et ses alliés occidentaux et régionaux aident les groupes terroristes takfiristes qui continuent de faire des ravages dans le pays.
Israël prend fréquemment pour cible des positions militaires à l'intérieur de la Syrie, en particulier celles du mouvement de résistance libanais Hezbollah, une organisation qui a joué un rôle clé dans la lutte contre les terroristes soutenus par l'étranger en Syrie.
Le régime de Tel-Aviv commente rarement ses attaques sur les territoires syriens, ce que beaucoup considèrent comme une sorte de réaction instinctive à sa déception face aux succès de Damas contre les terroristes.
Israël est l'un des principaux soutiens des groupes terroristes qui s'opposent au gouvernement démocratiquement élu du président Bachar al-Assad depuis que la guerre soutenue par l'étranger a éclaté en Syrie.
