Pyongyang a déclaré que son dernier lancement de missile, supervisé par Kim Jong-un, avait pratiqué une "contre-attaque" sur une "cible ennemie majeure".
La Corée du Nord a déclaré avoir tiré un missile "équipé d'une ogive d'essai simulant une charge nucléaire" dans le cadre d'un exercice de deux jours au cours du week-end, démontrant ainsi la puissance de feu du pays et sa volonté de répondre à toute "action imprudente" dans le cadre d'exercices militaires conjoints sur la péninsule menés par les forces sud-coréennes et américaines.
"Il est pratiquement impossible de dissuader une guerre par le simple fait que notre pays possède des armes nucléaires", a déclaré dimanche le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, cité par l'agence de presse officielle KCNA. "Ce n'est que lorsque le Nord sera entièrement équipé d'un dispositif d'attaque nucléaire qu'il pourra mener à bien son importante mission stratégique de dissuasion de la guerre.
Kim a assisté au lancement du missile dimanche matin avec sa fille Ju-ae.
KCNA a qualifié l'exercice d'"entraînement tactique complet et virtuel à la contre-attaque nucléaire". Le premier jour de l'exercice, samedi, comprenait des tests sur "la fiabilité du système de commandement, de gestion, de contrôle et d'opération des forces nucléaires tactiques".
Ces capacités ont été testées dans "diverses situations d'urgence hypothétiques", a ajouté KCNA, en pratiquant "l'ordre d'action pour passer rapidement à une attaque nucléaire tout en inspectant la précision de l'ordre d'attaque nucléaire et les procédures de réception, l'ordre de manipulation des armes nucléaires et les procédures d'opération conformément aux divers plans d'attaque nucléaire d'un point de vue de sécurité stricte".
Le missile balistique était équipé d'une fausse ogive nucléaire et a été lancé depuis la province de Pyongan. Il aurait parcouru 800 kilomètres avant d'exploser "avec précision" à 800 mètres au-dessus de sa cible, au large de la côte est de la péninsule.
KCNA a noté que le test avait été effectué dans une "situation tendue", avec des exercices à grande échelle menés par Séoul et Washington.
Il s'agit du quatrième "tir d'avertissement" effectué par la Corée du Nord au cours de la semaine écoulée. Selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap News, un bombardier stratégique américain B-1B est revenu dans la péninsule dimanche, faisant une "démonstration de force contre la Corée du Nord".
Les exercices conjoints entre Séoul et les États-Unis, qui ont débuté le 13 mars et se poursuivront jusqu'au 23 mars, sont sans équivalent entre les deux alliés depuis au moins cinq ans. Pyongyang a condamné à plusieurs reprises ces exercices militaires, qu'elle considère comme des répétitions en vue d'une invasion de la Corée du Nord, et a déclaré le mois dernier qu'ils pourraient servir de prétexte aux États-Unis pour attaquer la Corée du Nord.
