Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, mardi 14 mars, qu’il serait « complètement absurde » de dire que l’explosion des gazoducs Nord Stream a été organisée par des groupes pro-ukrainiens.
« Une explosion de ce genre avec une telle puissance, à une telle profondeur, ne peut être réalisée que par des spécialistes et soutenue par tout le pouvoir de l’État, qui dispose de certaines technologies », a déclaré Poutine lors d’un entretien avec un journaliste russe.
Poutine a en outre affirmé que l’explosion du pipeline avait été commise au niveau de l’État et qu’elle ne pouvait pas être commise par des « amateurs ».
Les pipelines Nord Stream 1 et 2 reliant la Russie et l’Allemagne sous la mer Baltique ont été touchés par une série d’explosions inexpliquées en septembre dernier, dans ce que Moscou a qualifié d’acte de terrorisme international.
Le Danemark, l’Allemagne et la Suède ont mené leurs propres enquêtes sur les explosions, mais Moscou dit qu’il n’a pas été informé du contenu de ces enquêtes.
« Nous avons interrogé les autorités danoises sur une demande de collaboration ou de formation d’un groupe international d’experts, de spécialistes, mais la réponse, comme je l’ai dit, était vague. Bref, pas de réponse. Ils ont dit que nous devions attendre », a déclaré Poutine.
Commentant un rapport suggérant qu’un groupe pro-ukrainien avait attaqué les pipelines, Poutine a déclaré que c’était un non-sens complet.
« Il faut toujours chercher ceux qui profitent de tels incidents, et qui est le bénéficiaire dans cette affaire ? Théoriquement et bien sûr, les États-Unis », a ajouté Poutine.
Seymour Hersh, un journaliste d’investigation avec un palmarès d’histoires majeures, a publié récemment un rapport explosif alléguant que les États-Unis étaient à l’origine de l’explosion des pipelines Nord Stream. Selon Hersh, une source anonyme ayant une connaissance privilégiée de l’opération a confirmé que le gouvernement américain était impliqué dans la planification et l’exécution du sabotage, qui a eu lieu le 26 septembre 2022.
En juin dernier, les plongeurs de la Marine, opérant sous le couvert d’un exercice de l’OTAN largement médiatisé au milieu de l’été connu sous le nom de BALTOPS 22, ont posé les explosifs déclenchés à distance qui, trois mois plus tard, ont détruit trois des quatre pipelines Nord Stream, écrit Hersh dans son article.
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