Les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à plusieurs responsables et entreprises iraniens, les accusant de violer les droits des femmes et des filles.
Dans un communiqué publié mercredi 8 mars, le département du Trésor américain a déclaré avoir imposé des sanctions à deux hauts commandants de l’armée iranienne et du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI). Cela intervient alors que plusieurs pays occidentaux célébraient la Journée internationale de la femme.
Trois sociétés iraniennes et leurs dirigeants ainsi que deux responsables pénitentiaires figurent également sur la liste des sanctions.
Le sous-secrétaire américain au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, a prétendu dans un communiqué que « les États-Unis, ainsi que nos partenaires et alliés, se tiennent aux côtés des femmes iraniennes ».
Nelson a ajouté que les États-Unis continueraient à prendre des mesures contre le gouvernement iranien et l’ont accusé « d’abus et de violence contre ses propres citoyens ».
Le Trésor américain a déclaré avoir agi de concert avec l’Union européenne, la Grande-Bretagne et l’Australie pour marquer la Journée internationale de la femme.
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Washington a lancé une campagne de « pression maximale » contre l’Iran sous l’ancien président américain Donald Trump.
Le 5 novembre 2018, toutes les sanctions américaines qui avaient été levées dans le cadre de l’accord iranien sur le nucléaire, ont été pleinement rétablies.
Cette mesure marque la 10e série de sanctions anti-iraniennes imposées par le département du Trésor américain depuis la mi-septembre, lorsqu’une vague de violentes manifestations a commencé en Iran à la suite de la mort d’une jeune femme de 22 ans trois jours après qu’elle s’est évanouie dans un poste de police de Téhéran.
Un rapport officiel de l’organisation iranienne de médecine légale a conclu que la mort de Mahsa Amini avait été causée par une maladie plutôt que par de prétendus coups à la tête ou à d’autres organes vitaux du corps.
Téhéran a accusé des éléments soutenus par l’étranger d’avoir fomenté des troubles à travers le pays. L’Iran a également mis en garde certains États occidentaux contre l’ingérence dans ses affaires intérieures, qualifiant d’infondées les allégations de violations des droits de l’homme.
Le ministère iranien du Renseignement a déclaré que plusieurs pays, dont les États-Unis et la Grande-Bretagne, avaient utilisé leurs appareils d’espionnage et de propagande pour provoquer de violentes émeutes dans le pays.
Londres, en particulier, abrite plusieurs chaînes de télévision anti-iraniennes, dont Iran International, Manoto et BBC Persian, qui diffusent un flux constant de désinformation poussant la jeunesse iranienne à rejoindre les émeutiers lors de la récente vague de troubles.
L’Iran reproche à ces États occidentaux d’instrumentaliser le sujet des droits de l’homme comme un levier contre d’autres nations.