TV
Infos   /   Europe   /   E-PRESS   /   L’INFO EN CONTINU

E-press du 11 mars 2023

Au sommaire :

1- Comment l'occident fait chanter le monde

Moscou cite un chant révolutionnaire pour décrire la guerre menée par l’Occident. Persistant dans sa logique d’approvisionner l’Ukraine en armement, l'Occident serait prêt à mener une guerre hybride sans merci contre la Russie, selon le ministre russe des Affaires étrangères.

Fourniture d’armes, sanctions illégitimes… L’Occident a décidé que la guerre hybride qu’il mène contre la Russie doit durer « jusqu’à la mort » de l’un des adversaires, a déclaré Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe dans une interview publiée sur Telegram par le ministère russe des Affaires étrangères.

« On utilise des expressions extrêmement agressives envers la Russie... Mais les actions - principalement des sanctions illégitimes et sans précédent - montrent que l'Occident a vraiment décidé qu'il s'agit d'une guerre à mort. Cette guerre hybride, qu’il a commencé à préparer bien avant l'année dernière, immédiatement après le coup d'État [en Ukraine, ndlr], ils la perçoivent comme une "lutte finale" », a indiqué M. Lavrov.

Il a ainsi rappelé le chant révolutionnaire l’Internationale dont les paroles avaient été écrites lors de la répression de la Commune de Paris au XIXe siècle.

« L’Occident a sa propre Internationale et cela peut être vu comme leur hymne », a-t-il ajouté.

Livraisons d’armes à Kiev

L’Occident ne cesse de fournir une aide financière et militaire à l’Ukraine, ces livraisons ayant commencé bien avant le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine en février 2022.

L’Occident a déjà pourvu des chars T-72, des lance-roquettes multiples HIMARS, des systèmes antiaériens Iris-T, des drones Phoenix Ghost, Switschblade et Bayraktar TB2. Plusieurs autres armes sont promises à Kiev.

La Russie a lancé son opération pour protéger les habitants du Donbass victimes d'intimidation et de génocide par le régime de Kiev pendant huit ans.

Selon M.Poutine, l’objectif final de cette opération est de libérer le Donbass et de créer les conditions pour garantir la sécurité de la Russie.

 Source : Sputnik

2- Une banque Iran-Afrique, est-ce possible ?

Téhéran a proposé cette semaine de créer une banque commune avec les pays africains pour promouvoir le commerce en monnaie locale.

« Cette initiative est certainement opportune et conforme à la politique actuelle de Téhéran, qui consiste à accroître la part des monnaies nationales dans le commerce extérieur », avance auprès de Sputnik Andreï Koudriavtsev, expert russe des économies de l'Afrique subsaharienne.

Bien que la proposition iranienne de créer une banque commune avec les pays africains soit une initiative « opportune », plusieurs défis restent à relever, estime Andreï Koudriavtsev, expert russe des économies de l'Afrique subsaharienne. Il sera essentiel d'améliorer les conditions de transactions interbancaires en Afrique.

Téhéran manque-t-il de réalisme ?

Selon l’expert cité par Sputnik, ces perspectives révèlent pourtant de nombreuses difficultés : il évoque la part infime de l’Iran dans les échanges commerciaux avec l’Afrique (0,26% de l’ensemble des importations africaines en 2021) et la liste assez restreinte de ses partenaires commerciaux sur le continent. Ainsi, en 2021, environ 76% des exportations totales ont été destinées à cinq pays: le Ghana, l'Afrique du Sud, le Nigeria, le Mozambique et le Kenya.

Et même dans ces pays, l'Iran n'est pas un partenaire commercial clé, note-t-il.

Par conséquent, cela « pourrait rendre difficile le soutien de l'initiative par le reste de l'Afrique ».

Enfin, la forte volatilité du real iranien et de la plupart des monnaies nationales africaines est un autre problème qui pourrait se poser lors de la mise en œuvre de cette initiative.

Dans le contexte actuel, l’expert soulève la nécessité d'améliorer les conditions de transactions interbancaires en Afrique.

« Aujourd'hui, la majorité des communications financières en Afrique sont transmises par Swift. Cependant, environ 48% de tous les transferts impliquent des banques correspondantes en dehors du continent, ce qui augmente considérablement le coût et la durée des transactions », fait-il remarquer.

La structure des paiements africains est dominée par les banques américaines et quelque 80% de tous les paiements en dehors du continent africain passent par elles, souligne Andreï Koudriavtsev.

Concernant l’abandon du dollar : « En général, le passage au commerce en monnaie nationale est une tendance actuelle, note le spécialiste, car cela permet aux pays d'être indépendants des mouvements inflationnistes du taux de change du dollar américain ».

Pourtant, Andreï Koudriavtsev exprime ses réserves concernant l’idée de l'abandon du dollar dans les règlements commerciaux: par exemple, « il est prématuré de parler d'une élimination complète du dollar dans le commerce extérieur » russe.

Quant à l’initiative des BRICS de créer une monnaie commune, une idée qui va être discutée lors de leur prochain sommet en Afrique du Sud, Andreï Koudriavtsev note que « le processus peut prendre beaucoup de temps », car il nécessite d’abord l’établissement « des règlements mutuels dans les monnaies nationales » et la réduction de la part des paiements en dollars.

Source : Sputnik

3- Recours éventuel de l’Ukraine à des bombes américaines

 La Russie réagira si les informations selon lesquelles l’Ukraine aurait demandé aux États-Unis des bombes à sous-munitions sont confirmées, déclare la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. Cette catégorie d’armes disperse un grand nombre de sous-munitions explosives sur une vaste superficie.

La diplomatie russe s’est exprimée concernant l’intention supposée de l’Ukraine de se procurer des bombes américaines à sous-munitions afin de les utiliser contre les forces russes.

"Si de telles informations sont confirmées […], cela nécessitera une réaction appropriée de notre part", a indiqué le 9 mars Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

La responsable a ajouté qu’il est "difficile de prévoir" quel type de réaction cela pourrait engendrer.

"Nous avons déclaré à plusieurs reprises que toute fourniture d'armes au régime de Kiev est une cible légitime" de la Russie, a soutenu la diplomate.

Demande ukrainienne

Le 6 mars, l’agence Reuters, en s’appuyant sur ses sources dans la Chambre des représentants américaine, a annoncé que l’Ukraine a demandé à Washington des bombes aériennes à sous-munitions MK-20. Kiev prévoit de les convertir afin qu’elles puissent être larguées depuis des drones, selon Jason Crow et Adam Smith, membres de la Chambre des représentants des États-Unis et de la commission des forces armées.

L’Ukraine a exhorté les législateurs américains lors de la conférence de Munich sur la sécurité en février à faire pression pour obtenir l'approbation de la Maison-Blanche, toujours selon Jason Crow et Adam Smith.

Les MK-20 sont lancés à partir d’avions, déployés en plein vol, et libèrent plus de 240 sous-munitions en forme de fléchettes.

L’interdiction des armes à sous-munitions

Actuellement, plus de 100 pays sont signataires de la convention sur les armes à sous-munitions, qui interdit totalement l'emploi, la production, le stockage et le transfert de cette catégorie d'armes. Ni ne les États-Unis ni l’Ukraine ne font partie de ce traité initié en 2008.

Cette catégorie d’armes est conçue pour avoir des effets dévastateurs au cours des combats afin de détruire des cibles militaires mobiles ou multiples. Les armes à sous-munitions font également des ravages parmi les civils non seulement pendant des conflits armés, mais bien après la fin des hostilités.

Source : Sputnik

4- Afrique du Sud : Pas d'ambassade d'Israël ici !

L'Afrique du Sud a requalifie son ambassade dans les terres occupées par le régime d'occupation en simple bureau de liaison. 

Pour afficher son soutien à la cause palestinienne, l’Afrique du Sud a décidé de dégrader le statut de "l'ambassade du régime sioniste en Afrique du sud.  En réaction, la diplomatie israélienne a qualifié cette décision de "honteuse et déshonorante".

Le Parlement sud-africain a voté pour dégrader le statut de l'ambassade du pays en Israël: 208 députés ont voté le 7 mars pour, 94 contre. Ainsi, l’ambassade sud-africaine à Ramat Gan sera considérée comme un bureau de liaison.

À l’origine de ce geste se trouve la désapprobation par l’Afrique du Sud de la politique israélienne vis-à-vis de la Palestine.

"Nous ne pouvons plus rester les bras croisés alors que les droits de l'homme des Palestiniens sont bafoués", a déclaré le 7 mars Ahmed Munzoor Shaik Emam, parlementaire du parti NFP qui a introduit cette résolution. Pour lui, ce texte marque "un moment historique pour le pays".

Le vote du Parlement doit encore être validé par le gouvernement. La décision est symbolique, car les relations diplomatiques entre le pays africain et Israël restent tendues depuis des années: en 2018 l’Afrique du Sud a rappelé son ambassadeur d’Israël.

La décision a été condamnée par les autorités israéliennes: Eli Cohen, chef de la diplomatie de l'entité sioniste  l’a qualifiée le 8 mars de "honteuse et déshonorante".

Source : Sputnik

5- Retour de l’argent liquide en Suède

L’expérience de vivre sans argent liquide à fait long feu en Suède. Plusieurs raisons dont les inégalités sociales engendrées et des potentielles cyberattaques, expliquent cette marche arrière de la nation du progressisme. Ce retour aux espèces est un grain dans les rouages du Great Reset et du « tout numérique » vanté par l’Union européenne.

Une loi suédoise oblige les institutions de crédit à fournir des services en argent liquide. Le quotidien Le Temps revient sur cette mauvaise expérience :

« Dans ce pays où l’on peut tout payer par carte bancaire, sans minimum& d’achat, (…), ils sont de plus en plus nombreux à n’avoir aucune pièce ou aucun billet dans leur porte-monnaie.

« Dans les églises, la traditionnelle quête a été remplacée par la possibilité de verser son obole par Swish, un système de paiement instantané par téléphone qui lie votre numéro à votre compte bancaire. Même les mendiants, plutôt que de tendre la main en vain, arborent sur leur poitrine leur numéro de Swish. Les 56 milliards de couronnes qui circulent encore dans le pays ne représentent plus que 1,2% du PIB, le plus bas niveau du monde (la moyenne dans l’Eurozone est de 10%), et le cash n’est plus utilisé que dans 6% des transactions.

« La Suède se vantant d’adopter au plus tôt les nouvelles technologies, ces performances étaient célébrées comme le signe d’une société « agile », rapide, efficace »… jusqu’au 1er janvier 2020. Cette année-là « a vu en effet l’entrée en vigueur d’une loi sur « l’obligation des institutions de crédit de fournir des services en argent liquide », aux dispositions plutôt radicales dans cette économie « tout numérique ». Les Suédois doivent maintenant pouvoir retirer de l’argent liquide – et en déposer pour les entreprises – dans un rayon de 25 kilomètres autour de leur domicile. Une disposition qui doit s’appliquer à 99,7% de la population, les autres 0,3% vivant dans des recoins trop reculés de Laponie. La mesure a été adoptée à la quasi-unanimité des députés en novembre dernier et accorde un an aux banques pour se mettre en conformité, l’autorité de supervision bancaire se donnant le droit d’amender les récalcitrants. »

Il s’agit de laisser à chaque Suédois la liberté de choisir ses moyens de paiement, et de protéger les plus vulnérables

Pour le gouvernement suédois, cette décision vise à laisser à chaque Suédois la liberté de choisir ses moyens de paiement, et de protéger les plus vulnérables : « Le paiement électronique présente beaucoup d’avantages, mais on doit aussi pouvoir utiliser le cash. Les personnes âgées, les handicapés, ceux qui viennent d’arriver en Suède doivent pouvoir payer en liquide », a expliqué en son temps le ministre des Finances Per Bolund.

Le déclin du cash, expliquait en mars 2020 Le Temps, était « si rapide en Suède – la proportion de paiements liquides dans les commerces a chuté de 40% en 2010 à 15% en 2016 – que ce choix risquait bientôt de ne plus être possible. Les agences bancaires sont de plus en plus nombreuses à n’offrir aucun service en argent liquide et, en ville, il faut parfois marcher de longues minutes avant de trouver un distributeur de billets. Les magasins qui refusent le cash – c’est légal – se multiplient, et même l’accès aux toilettes publiques se fait au moyen d’une carte. »

« Ainsi, continuait Le Temps, la motivation profonde de cette nouvelle loi, et donc de ce revirement, est avant tout sociale. Si l’argent est injuste, ségrégateur, l’argent numérique l’est encore plus. Il implique, en Suède, d’avoir un numéro universel d’immatriculation, un compte en banque, un domicile fixe, ce que n’ont pas les immigrés, les touristes ou les personnes dans des situations de grande précarité. Il demande de maîtriser les outils numériques, de consulter son compte bancaire sur un ordinateur portable, de savoir envoyer de l’argent par téléphone. Il exige un accès permanent au réseau téléphonique et à internet, ce qui n’est pas toujours le cas en zone rurale. Et, enfin, il empêche tous ceux qui ne remplissent pas ces conditions d’acheter biens et services. »

« C’est un argument que l’on emploie depuis longtemps et qui a enfin été écouté», se félicitait en janvier 2020 Björn Eriksson, policier à la retraite qui milite pour le maintien du cash à la tête de l’association Kontantupproret. « Presque tous les partis ont voté cette loi pour forcer les banques à faire leur travail. » Une unanimité d’autant plus grande que cette méfiance autour de l’argent électronique, aujourd’hui, ne concerne plus seulement les marges de la société. La Banque centrale suédoise, soucieuse de voir disparaître un moyen de paiement dont elle a le monopole, « garanti par l’Etat », s’est félicitée de ce « pas dans la bonne direction ».

L’autre bataille pour le retour des espèces consiste, explique Björn Eriksson, à « obliger » les boutiques et les commerces à ne plus refuser le cash : « Il faut obliger certains d’entre eux à faire machine arrière. »

À l’heure d’aujourd’hui, beaucoup d’entre eux continuent à refuser le paiement en liquide.

Les cyberattaques, autre danger d’une nation sans liquide et du tout numérique

Le Temps évaluait encore ainsi la situation : « Du côté de la sécurité civile, on s’inquiète aussi des risques en cas de guerre ou de cyberattaque : que deviendrait un pays sans aucun moyen de paiement ? Chez les jeunes, ce sentiment progresse également, pour d’autres raisons : « Quand vous entendez ces nouvelles venues de Chine sur le fichage électronique des citoyens à travers leurs achats, comment pouvez-vous être sûr que ce genre de surveillance ne va pas arriver dans des pays comme la Suisse ou la Suède ? », s’alarme Björn Eriksson. « Ce n’est peut-être pas pour demain, mais je rencontre de plus en plus de jeunes, de cadres très bien insérés qui limitent leurs achats par carte car ils craignent Big Brother ! »

Le cauchemar d’une Suède du « tout numérique » se dissipe et c’est tant mieux.

par Francesca de Villasmundo

Source : medias-presse.info 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV