Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que la République islamique a toujours été en faveur du règlement des différends par la voie diplomatique et ne s'est jamais distanciée de la table des négociations.
Amir-Abdollahian a accordé une interview exclusive à la chaîne de télévision iranienne Al-Alam, dimanche 26 février.
Evoquant sa récente visite à Bagdad et ses rencontres avec de hauts responsables irakiens dont son homologue Fuad Hussein, il a fait savoir que celui-ci était revenu d'une visite précédente à Washington avec un message pour l'Iran. Ce message dit que la partie américaine est prête à un accord avec l'Iran sur la relance de l'accord nucléaire de 2015 - le Plan d’action global conjoint (PGAC – JCPOA).
« Nous avons toujours accueilli favorablement la voie de la diplomatie et de la négociation desquelles nous ne nous sommes jamais éloignés », a souligné le ministre iranien.
Téhéran est disposé à travailler pour atteindre un accord sur le PGAC avec tous ses signataires, dans le cadre des négociations menées dans la capitale autrichienne de Vienne et sur la base des messages échangés entre Téhéran et Washington par le biais de documents officieux.
Le chef de la diplomatie iranienne a souligné qu'un tel accord devait garantir les intérêts de toutes les parties et tenir compte des lignes rouges de la République islamique d'Iran.
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« Si la partie américaine agit de manière réaliste dans le cadre du message qu'elle a envoyé et si elle évite de répéter ses précédents propos médiatiques hypocrites, nous ne serons pas loin d'un accord », a déclaré Amir-Abdollahian.
« Le problème, cependant, est que les Américains émettent toujours des messages diplomatiques et médiatiques contradictoires. Je veux dire qu'ils envoient des messages diplomatiques positifs et émettent d'autres remarques dans les médias. Nous espérons que [cette fois-ci] les Américains agiront de manière réaliste et éviteront d'être hypocrites », a-t-il ajouté.
L'Iran a prouvé au monde la nature pacifique de son programme nucléaire en signant le Plan global d'action conjoint avec six membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies plus l'Allemagne. Cependant, le retrait unilatéral de Washington en mai 2018 et la réimposition de sanctions contre Téhéran ont laissé l'avenir de l'accord dans les limbes.
Les négociations entre les parties à l'accord ont débuté à Vienne en avril 2021, avec l'intention de ramener les États-Unis dans l'accord et de mettre fin à leur campagne de "pression maximale" contre l'Iran.
Les discussions sont cependant au point mort depuis août 2022 en raison de l'insistance de Washington à ne pas lever toutes les sanctions anti-iraniennes et à offrir les garanties nécessaires du respect de ses engagements.