L'ambassadeur et représentant permanent de l'Iran auprès des Nations unies (ONU) a exprimé la volonté de Téhéran de créer un groupe transrégional de pays pour aider à mettre fin au conflit en Ukraine, qui marque son premier anniversaire vendredi.
"Nous accueillons favorablement l'idée d'utiliser la capacité du secrétaire général à créer un groupe transrégional de pays indépendants et neutres qui sont capables de mettre fin au conflit en Ukraine et sont prêts à y participer", a déclaré l'ambassadeur iranien aux Nations unies.
S'adressant à une réunion de l'Assemblée générale des Nations unies pour marquer le premier anniversaire du conflit en Ukraine, l'ambassadeur de la RII, Amir-Saeed Iravani, a tenu à faire allusion aux conséquences de cette guerre sur la situation du droit international humanitaire et l'économie mondiale et a souligné : "Après un an de conflit, il n'y a toujours aucune perspective de sortie du conflit".
"La République islamique d'Iran, sur la base de sa position de principe concernant la nécessité pour tous d'adhérer à la Charte des Nations unies, notamment aux principes d'égalité et d'intégrité territoriale des pays, appelle toutes les parties à adhérer aux principes des droits humanitaires, de la protection des civils et des infrastructures civiles", a-t-il déclaré.
"En donnant la priorité au dialogue et à la diplomatie et en prêtant attention aux causes profondes de ce conflit, il sera possible de parvenir à la paix. À cet égard, l'Iran salue l'idée d'utiliser la capacité du Secrétaire général de l'ONU pour créer un groupe transrégional de pays indépendants et neutres ayant la capacité de mettre fin au conflit actuel, et est prêt à prendre part à ce processus", a déclaré l'ambassadeur.
Selon lui, un tel processus, tout en facilitant le dialogue, fournira une base pour sortir de l'impasse actuelle du conflit en Ukraine.
Tout en critiquant le projet de résolution proposé par l'Occident contre la Russie, M. Iravani a déclaré : "À l'occasion de l'anniversaire de ce conflit, on s'attendait à ce que le projet de résolution aborde de manière exhaustive et impartiale tous les aspects du conflit. Mais malheureusement, le document a ignoré les conditions et les actes de provocation qui ont provoqué cette crise et n'a pas réussi à donner une évaluation impartiale de la situation."
Il a noté que les actions et les politiques de certains des auteurs de cette résolution font douter de la volonté politique de résoudre le conflit de manière pacifique.
La résolution a été adoptée par 141 voix pour, sept contre et 32 abstentions (dont la Chine, l'Iran et l'Inde).
Depuis février dernier, la Russie mène ce qu'elle appelle une opération militaire spéciale contre son voisin. Moscou affirme que cette opération vise à mettre fin à la persécution par Kiev de la population pro-russe dans l'est de l'Ukraine et à "dénazifier" l'ancienne république soviétique.
La campagne iranophobe d'Israël
Ailleurs dans ses remarques, Iravani a répondu aux allégations "iranophobes" formulées par un représentant du régime israélien à l'ONU lors de la réunion de l'Assemblée générale la veille.
"La campagne d'iranophobie et la diffusion systématique et généralisée de fausses informations et d'allégations sans fondement contre l'Iran ont toujours été l'un des principaux éléments des déclarations du régime israélien à l'ONU", a-t-il déclaré.
"Le régime israélien ne peut pas cacher ses brutalités en Palestine ou détourner l'attention de ses activités maléfiques de longue date et de ses politiques démoniaques dans d'autres pays", a-t-il dit, ajoutant que le régime de Tel-Aviv est "connu pour ses atrocités et ses politiques d'apartheid contre le peuple de Palestine et de la région en ciblant des personnes innocentes, y compris des femmes et des enfants."
Le régime israélien continue de commettre des violations flagrantes et systématiques des droits de l'homme et de toutes les normes du droit humanitaire international, a ajouté le diplomate iranien.
Selon Iravani, le régime israélien possède "tous les types d'armes de destruction massive ainsi que les armes conventionnelles les plus sophistiquées" et continue de "mettre en danger la paix et la sécurité dans la région et au-delà" tout en rejetant les appels internationaux à adhérer aux mécanismes internationaux juridiquement contraignants interdisant les ADM.
"Néanmoins, il tente de présenter les capacités d'armement conventionnel de l'Iran ou son programme nucléaire exclusivement pacifique comme un défi à la stabilité régionale", a-t-il déclaré, tout en rejetant fermement les allégations selon lesquelles l'Iran aurait envoyé des drones militaires à la Russie pour les utiliser dans la guerre contre l'Ukraine.
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