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L’Afrique ne renoncera pas à la coopération avec Moscou, malgré les sanctions de l’Occident

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sommet Russie-Afrique à Sotchi, en Russie, en octobre 2019. ©Reuters

Les autorités africaines dont les chefs de la diplomatie ougandaise et tchadienne réitèrent la tendance du Continent noir à continuer la coopération avec la Russie, malgré la menace des sanctions occidentales. 

Les dirigeants africains déclarent que malgré l’opposition de l’Occident, l’Afrique est déterminée à poursuivre sa coopération avec la Russie, puisqu’ils n’ont jamais vu la Russie comme un ennemi ou comme l’un des anciens colonisateurs de leurs nations. 

Les « colonisateurs occidentaux » ont beau tenter de dicter à l’Afrique avec qui elle peut entretenir des liens, le continent ne semble point céder, juge auprès de Sputnik le ministre ougandais des Affaires étrangères. Kampala est déterminée à préserver ses liens avec Moscou malgré la menace de sanctions occidentales

En réponse aux récentes déclarations interventionnistes de certains pays sur le partenariat Afrique-Russie sur divers plans, le ministre ougandais des Affaires étrangères, Jeje Odongo, déclare au correspondant de Sputnik que « l’Afrique comprend très bien qui est son ami et son ennemi » et que l’Occident n’a pas à y intervenir.

Bien sûr, la volonté de poursuivre et d’élargir la coopération entre Moscou et les pays africains est bilatérale. En réaction à la deuxième visite du chef de la diplomatie russe en Afrique en janvier, certains experts évoquent un revirement de la Russie vers le Continent noir. D’autres estiment qu’elle s’inscrit dans le cadre d’une coopération stable entre la Russie avec l’Afrique. 

Aujourd’hui, de nombreux pays africains, dont l’Ouganda, le Tchad et le Mali, sont arrivés à la conclusion que la Russie peut être une alternative appropriée aux pays occidentaux dans le continent noir, ces pays qui ont exploité l’Afrique depuis de nombreuses années. Et cela, malgré les retombées des sanctions antirusses de l’Occident qui a déjà touché la vie des citoyens africains. 

C’est ce qu’a également confirmé le chef de la diplomatie du Tachd, Mohamed Saleh Al-Nazif, qui estime que Moscou pourrait par ailleurs être un soutien fiable et influent dans la lutte contre le terrorisme.   

Certes, reconnaît-il, les interactions avec la partie russe ont eu et auront des répercussions, mais N’Djamena est prête à les subir. « Le Tchad est bien décidé à continuer sa coopération avec la Russie, particulièrement dans le domaine militaro-technique », confie-t-il à Sputnik. 

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Récemment, le Mali a également souhaité élargir ses relations avec d’autres partenaires que la France (ancien colonisateur de l’Afrique) dans le projet de la lutte contre le terrorisme, d’autant plus que grâce à l’armée russe, les militaires maliens ont la possibilité d’acquérir l’équipement militaire nécessaire.

Par ailleurs, l’ancien ministre malien de l’Éducation, Adama Samassékou, a regretté que l’Occident considère encore l’Afrique comme sa « chasse gardée ». Selon lui, Moscou peut aider Bamako à retrouver sa souveraineté, non seulement en appuyant la lutte anti-terroriste, mais aussi en nouant des liens qui aideront le pays à se développer.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV