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Russie : les Américains devront prouver qu'ils n'ont pas fait exploser Nord Stream

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Moscou estime que les explosions du Nord Stream sont des attentats terroristes d'ordre international. (Illustration)

La Russie affirme que les États-Unis devront prouver qu'ils n'étaient pas à l'origine de la destruction des gazoducs Nord Stream.

Dans un communiqué jeudi, l'ambassade de Russie aux États-Unis a souligné que le bombardement des pipelines Nord Stream 1 et 2 l'année dernière avait été "un acte de terrorisme d'ordre international" et que Moscou ne permettra pas qu'il soit balayé sous le tapis.

« Nous qualifions l'incident d'acte de terrorisme international, nécessitant une enquête approfondie et indépendante », a déclaré le secrétaire de presse de la mission diplomatique russe dans un commentaire.

« Les États-Unis, prétendant être la source de la "vérité ultime"', feraient bien de se passer des accusations creuses contre nous et de penser plutôt à cette affaire. Qu'ils essaient  au moins de prouver leur propre innocence dans la destruction des gazoducs », a-t-il souligné.

L'ambassade russe a attiré l'attention sur la réaction effrénée du porte-parole du département d'État américain Ned Price "à une question tout à fait raisonnable des journalistes sur l'attitude de l'administration américaine face à l'implication de l'ONU dans la recherche des responsables du sabotage sans précédent en mer Baltique".

« La partie russe ne permettra pas que cette affaire relative à l'atteinte portée aux infrastructures énergétiques sensibles soit "enroulée". Surtout compte tenu du fait que l'on ne sait rien des nombreuses charges non explosées apparemment restées dans le fond marin », a déclaré Girenko.

Lire plus: Joe Biden aurait dirigé des attaques contre les pipelines du Nord Stream

Plus tôt mercredi, le porte-parole du département d'État, Ned Price, avait déclaré lors d'un point de presse que les États-Unis n'avaient rien à voir avec les explosions des gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2 et qu'ils étaient prêts à le réaffirmer devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

Le porte-parole du département d'État, Ned Price a aussi refusé l’enquête de l'ONU sur la destruction du pipeline : « Les explosions du pipeline Nord Stream en 2022 n'ont pas eu lieu sur le sol américain. Par conséquent, Washington estime comme on l'a annoncé qu'il serait approprié que ce soient les pays dont le territoire est impliqué qui enquêtent sur cette affaire ».

« Je laisserai à nos partenaires sur le territoire desquels - sur le sol de qui pour ainsi dire - ces explosions se sont produites, le soin de répondre aux enquêtes appropriées", a déclaré mercredi le porte-parole du département d'État, Ned Price, devant les journalistes.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré, mercerdi à la Douma que Moscou préparait une réunion spéciale du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les explosions du Nord Stream.

Auparavant, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, avait affirmé que cette instance internationale n'avait pas suffisamment d'autorité pour lancer une enquête sur l'incident.

Lavrov a déclaré que Moscou n'accepte pas cette prise de position. « Je pense qu'il sera très difficile pour le secrétaire général [de l'ONU] [Antonio Guterres] de se distancier des faits qui ont été présentés au monde entier et qui sont très difficiles à nier », a-t-il déclaré.

La diplomatie chinoise veut elle aussi une enquête objective sur les explosions des gazoducs Nord Stream, considérant qu’il était nécessaire de mener une enquête objective, impartiale et professionnelle sur le sabotage des Nord Stream et d’engager les responsables en justice, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, lors d’un point de presse.

Pour ce dernier, les explosions sur les gazoducs ont suscité l’inquiétude de la communauté internationale quant à la sécurité des infrastructures transnationales.

Le journaliste d'investigation américain, Seymour Hersh a indiqué, il y a une semaine que les États-Unis auraient fait exploser les deux conduites du Nord Stream de peur que l'Allemagne reprenne les importations de gaz via les pipelines à l’approche de l'hiver.

Selon lui, les explosifs ont été posés sur le Nord Stream par des plongeurs de la Marine américaine lors d'un exercice de l'Otan en mer Baltique l'été dernier. Puis ont été déclenchés à distance des semaines plus tard.

Huit bombes ont été posées sur les gazoducs, mais seules six d’entre elles ont pu exploser, affirme le reporter américain, selon qui cela s’explique par le fait que Joe Biden a réfléchi trop longtemps, l’opération de sabotage a été reportée et les bombes sont restées sous l’eau plus longtemps que prévu.

La décision de détruire le Nord Stream aurait été prise en septembre dernier, a dit encore Hersh.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV