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Guerre en Ukraine: augmentation de la production de munitions militaire destinées à Kiev

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires ukrainiens chargent des missiles antichars Javelin livrés par les États-Unis à l’aéroport Boryspil, en banlieue de Kiev, le 11 février 2023. (Photo via AP)

Les pays de l’OTAN dirigés par les USA s’engagent à augmenter la production de munitions militaires pour en fournir davantage à l’armée ukrainienne.

L’OTAN considère qu’il est nécessaire de rendre l’armée ukrainienne encore plus forte après la fin du conflit actuel et de l’adapter entièrement aux normes de l’OTAN, a déclaré le secrétaire général de l’alliance, Jens Stoltenberg, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, lundi 13 février.

« Lorsque ce conflit se terminera d’une manière ou d’une autre, nous devons nous assurer que l’Ukraine est capable de se dissuader et de se défendre », a-t-il poursuivi.

« Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est que nous soyons en mesure de renforcer l’Ukraine avec un soutien, avec une formation », a-t-il précisé avant d’indiquer que « l’OTAN envisage également une transition à plus long terme des forces armées ukrainiennes des doctrines et des équipements de l’ère soviétique […] vers des capacités modernes de l’OTAN qui sont interopérables avec les alliés ».

« C’est pour leur permettre d’avoir des forces armées encore plus fortes après une sorte d’arrangement de paix qui pourrait être convenu pour empêcher une autre grande attaque », a-t-il dit tout en décrivant l’étape actuelle du conflit en Ukraine comme une « course à la logistique ».

Cependant, le secrétaire général de l’Alliance nord-atlantique est d’avis que la quantité de munitions fournies à l’Ukraine et utilisées dans la guerre contre la Russie est bien plus élevée que ce que les pays de l’OTAN sont capables de produire.

« Le taux actuel des dépenses ukrainiennes en munitions est plusieurs fois supérieur à notre taux de production actuel », a-t-il noté, ajoutant que, par exemple, le temps d’attente pour les munitions de gros calibre est passé de 12 à 28 mois ; les commandes passées aujourd’hui ne seraient livrées que deux ans et demi plus tard.

Il a pourtant déclaré que l’OTAN était étroitement engagée avec les sous-traitants de la défense pour accélérer la production de munitions et que la question serait discutée lorsque les ministres de la Défense de l’Alliance nord-atlantique se réuniront pour une prochaine réunion à Bruxelles les 14 et 15 février.

Lire aussi : La livraison d’armes à l’Ukraine a mis à rude épreuve les stocks occidentaux

Exhortant les membres de l’OTAN à fournir des armes à l’Ukraine le plus rapidement possible, le secrétaire général a admis que le problème existait, mais qu’il pouvait être résolu.

« Même lorsque vous avez une usine en marche, vous pouvez avoir plus d’équipes, vous pouvez même travailler le week-end », a-t-il déclaré. « Oui, nous avons un problème. Mais les problèmes sont là pour être résolus […] Nous avons des stratégies pour les résoudre à la fois à court terme et à plus long terme. »

Entre temps, l’administration du président démocrate américain œuvre avec le Congrès pour approuver une autre aide budgétaire directe de 10 milliards de dollars à Kiev, a rapporté The Washington Post, affirmant que Biden est censé annoncer un autre important programme d’assistance militaire la semaine prochaine et l’imposition de nouvelles sanctions au Kremlin à peu près au même moment.

À l’approche du premier anniversaire du lancement de l’opération militaire russe en Ukraine, les responsables américains disent aux dirigeants ukrainiens qu’ils sont confrontés à un moment critique pour changer la trajectoire de la guerre, augmentant la pression sur Kiev pour qu’il réalise des gains significatifs sur le champ de bataille tandis que les armes et l’aide des États-Unis et leurs alliés déferlent, indique le WSJ.

Alors que les États-Unis se préparent à envoyer, à moyen terme, 31 des meilleurs chars, l’Europe se presse d’assembler deux bataillons de chars Leopard - l’équivalent d’au moins 70 chars - dans le cadre d’une nouvelle mesure qui pourrait modifier considérablement l’équilibre de pouvoir sur le champ de bataille, selon le journal.

Évoquant le fort soutien bipartite qui accompagne chaque paquet ukrainien, les responsables américains sont nombreux à croire que le Congrès a donné à la Maison Blanche plus que ce qu’elle avait demandé, mais reconnaissent que c’était sous une Chambre et un Sénat dirigés par les démocrates.

Obsédés par les promesses de soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra », les responsables de Biden affirment que les récents programmes d’aide du Congrès et des alliés de l’Amérique représentent une grande opportunité dont Kiev devrait profiter pour changer de manière décisive le cours de la guerre.

De nombreux conservateurs de la Chambre dirigée par les républicains ont juré de retirer leur soutien, alors que l’appétit à long terme de l’Europe pour le financement de l’effort de guerre contre la Russie reste incertain.

« Biden et ses collaborateurs veillent à éviter tout signe de défection ou d’affaiblissement de la résolution des alliés occidentaux avant l’anniversaire du 24 février, dans l’espoir de signaler au président russe Vladimir Poutine que le soutien à l’Ukraine ne faiblit pas », a fait savoir le Wall Street Journal.

Dans la foulée, des analystes ont averti que ni la Russie ni l’Ukraine ne sont susceptibles de saisir un avantage militaire décisif dans un avenir prévisible. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV