Les Nations Unies ont déclaré que le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) empêche l'acheminement d'aides vers les zones sinistrées du nord de la Syrie.
« L'aide humanitaire destinée aux régions syriennes contrôlées par les terroristes a été bloquée en raison de problèmes d'approbation par le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) », a déclaré dimanche un porte-parole des Nations unies.
Le HTC lance des attaques sanglantes contre le peuple et les forces gouvernementaux depuis 2011, alors que la Syrie est touchée par le terrorisme soutenu par l'étranger.
Le secteur nord de la Syrie, qui est actuellement sous le contrôle du HTC, a reçu peu d'aide humanitaire car les terroristes ont fermé les lignes de front sur le gouvernement, malgré l'annonce la semaine dernière par Damas de sa volonté d'envoyer de l'aide dans cette région.
Pendant ce temps, Reuters a cité une source auprès du HTC, qui s'exprimait sous couvert d'anonymat, confirmant que ce groupe terroriste ne laisserait pas l’acheminement des aides humanitaires en provenance des secteurs de la Syrie repris par le gouvernement : « Nous ne permettrons pas au régime de profiter de la situation pour montrer qu'ils aident. »
Lire plus : Damas rejette la dérogation aux sanctions de la loi César après le séisme
Le bilan du séisme de magnitude 7,8 qui a frappé la Turquie et la Syrie est monté dimanche à plus de 33.000 morts. Le plus grand nombre des victimes syriennes sont issues des zones qui sont sous contrôle des groupes terroristes.
Dimanche, le coordinateur des secours d'urgence, Martin Griffiths, a reconnu des lacunes : la population syrienne se sent « abandonnée » parce que l'aide qu'elle espérait n'est pas encore arrivée.
Sur le même volet, il a déploré dimanche sur Twitter l'incapacité de l'organisme mondial à aider correctement les Syriens touchés par le séisme.
« Jusqu'à présent, nous avons laissé tomber les habitants du nord-ouest de la Syrie. Ils se sentent à juste titre abandonnés. Ils recherchent une aide internationale qui n'est pas arrivée », a-t-il écrit.
At the #Türkiye-#Syria border today.
— Martin Griffiths (@UNReliefChief) February 12, 2023
We have so far failed the people in north-west Syria.
They rightly feel abandoned. Looking for international help that hasn’t arrived.
My duty and our obligation is to correct this failure as fast as we can.
That’s my focus now.
« Mon devoir et notre obligation est de corriger cette défaillance au plus vite. C'est mon objectif maintenant », a-t-il ajouté.
Lors d’une visite dimanche à Damas capitale syrienne, l'envoyé de l'ONU en Syrie, Geir Pedersen, s’est exprimé en ses termes : « Nous avons donc besoin de tous les accès possibles, transversaux, transfrontaliers et nous avons besoin de plus de ressources. »
Lire aussi : Syrie/séisme: des sanctions qui touchent le peuple (Débat)
« Nous tendons bien sûr la main aux pays étrangers, nous mobilisons des financements et nous essayons de dire à tout le monde, mettez la politique de côté, c'est le moment de s'unir derrière un effort commun pour soutenir le peuple syrien », a-t-il ajouté.