La Russie a averti que l'Ukraine prévoyait de mener une opération sous fausse bannière lors de laquelle elle ferait exploser des bâtiments dans la ville orientale ukrainienne de Kramatorsk pour l’imputer ensuite à Moscou.
Le ministère russe de la Défense a tiré la sonnette d'alarme dimanche 5 février, affirmant que l'opération simulée viserait trois bâtiments médicaux, à savoir deux dispensaires et un hôpital à Kramatorsk.
Kiev accuserait alors la Russie d'une prétendue "attaque délibérée contre des objectifs civils" et de crimes de guerre, a indiqué le ministère.
« Le bombardement des institutions médicales sera présenté comme une "autre atrocité" de la part des troupes russes, nécessitant une réponse de la communauté mondiale et accélérant ainsi la fourniture de missiles à longue portée à Kiev [à utiliser] pour des frappes sur le territoire russe », a fait remarquer le ministère de la Défense.
La Russie mène une opération militaire spéciale contre son voisin depuis février dernier, pour mettre fin à la persécution par Kiev de la population pro-russe dans l'est de l'Ukraine et à "dénazifier" l'ex-république soviétique.
Moscou a fréquemment nié avoir pris pour cible des civils tout au long de son opération en Ukraine.
Kiev a, depuis le début du conflit, fait pression sur ses alliés occidentaux pour un flux constant et de plus en plus amélioré d'armes de pointe.
Les alliés, y compris les États-Unis, ont, en réponse, presque doublé la portée des missiles qu'ils ont fournis à l'Ukraine. Ils ont également accepté récemment de commencer à fournir à Kiev des chars de combat.
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Moscou affirme qu'un armement supplémentaire de Kiev ne ferait que prolonger le conflit déjà interminable et ajouter aux souffrances du peuple ukrainien.
Un haut responsable russe a averti dans une interview publiée samedi que la fourniture de plus d'armes américaines à l'Ukraine ne ferait qu'ajouter de l'huile sur le feu, aboutissant à davantage de frappes de représailles des forces russes.
« Plus d'aide à l'Ukraine signifierait plus de représailles », a déclaré le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, avertissant : « Le résultat sera exactement le contraire. »
La Russie n'a pas exclu la négociation comme moyen de mettre fin au conflit, mais a affirmé que toute discussion devrait tenir compte de ses préoccupations en matière de sécurité, y compris la probabilité de l'inclusion de l'Ukraine dans l'alliance militaire de l'OTAN dirigée par les États-Unis.
