Le ministère russe de la Défense a présenté lundi 30 janvier de nouvelles preuves sur l’existence des laboratoires financés par les États-Unis en Ukraine.
Des documents et du matériel récupérés par les troupes russes ont montré que des sociétés pharmaceutiques occidentales, opérant sur les territoires contrôlés par Kiev, mènent des essais liés aux VIH sur des militaires ukrainiens.
Le lieutenant-général Igor Kirillov, chef des troupes de protection nucléaire, biologique et chimique de la Russie, a présenté des documents liés aux études sur les infections à VIH débutées en 2019. Hormis des prisonniers, des toxicomanes et d’autres patients à risque élevé d’infection, les militaires ukrainiens figurent sur la liste.
Selon Kirillov, l’armée russe a récupéré plus de 20 000 documents et d’autres matériels liés aux programmes biologiques en Ukraine, tout en interrogeant des témoins oculaires et des participants. « Les preuves confirment l’accent mis par le Pentagone sur la création de composants d’armes biologiques et leur test sur la population de l’Ukraine et des autres États situés le long des frontières [de la Russie] », a déclaré le général aux journalistes.
Sur la base de documents provenant de la Defense Threat Reduction Agency (DTRA) du Pentagone, l’armée russe a identifié huit autres personnes impliquées dans la recherche financée par les États-Unis en Ukraine. Parmi les noms auxquels a eu accès Kirillov figure Karen Saylors de Labyrinth Global Health, anciennement de Metabiota, une société liée au fils du président américain Joe Biden, Hunter.
Le dernier trésor de documents, appartenant à la société Pharmbiotest, a été déterré à Lisichansk en République populaire de Lougansk début janvier, a noté Kirillov.
« Les échantillons cliniques et les dossiers des patients avec leurs données personnelles ont été enterrés, et non incinérés ou détruits de manière appropriée. Cela suggère que la destruction de ces preuves a été effectuée dans une extrême précipitation », a déclaré le lieutenant général.
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En octobre 2022, la Russie a déposé une plainte officielle concernant des activités biologiques présumées soutenues par les États-Unis en Ukraine et a appelé l’ONU au lancement d’une enquête en la matière. Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté la proposition de Moscou après que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont voté contre. L’opposition américaine « montre une fois de plus que Washington a quelque chose à cacher et qu’assurer la transparence de la recherche biologique est contraire aux intérêts américains », a déclaré Kirillov.
Comme preuve sur la menace généralisée que représentent les recherches biologiques du Pentagone menées au-delà des frontières américaines, Kirillov a rappelé l’implication des États-Unis dans les études sur le coronavirus sous forme des aides financières à l’association à but non lucratif EcoHealth Alliance, cette dernière ayant passé un contrat avec le laboratoire de Wuhan, en Chine.
Kirillov a également évoqué l’épidémie de fièvre de la vallée du Rift en 1977 en Égypte, près d’un laboratoire biologique dirigé par la marine américaine. La maladie connue auparavant uniquement au sud du Sahara a fait une apparition surprise au Caire quelques mois après que les employés du laboratoire ont été vaccinés contre elle, a déclaré le général. De plus, la souche Cairo était « hautement pathogène » par rapport aux symptômes pseudo-grippaux normaux de la maladie, ce qui suggère l’usage d’expériences de gain de fonction.
