Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a dénoncé la réaction de couleur politique de l’Occident aux données sur les bio-aboratoires américains.
« Les pays occidentaux refusent de reconnaître les “choses évidentes” sur l’activité en Ukraine des laboratoires développant des éléments d’armes biologiques avec le soutien américain », a déclaré à Sputnik le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, lundi 23 janvier.
Selon lui, l’Occident réagit négativement aux informations fournies par la Russie en cette matière. Riabkov a constaté les réactions négatives que Moscou avait reçues suite à la 9e conférence d’examen de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques (CABT), organisée en décembre à Genève.
Malgré les alertes russes sur l’activité en Ukraine de laboratoires travaillant sur des armes biologiques, les pays occidentaux ne les prennent pas au sérieux.
« Malheureusement, la réponse est négative et de couleur politique. Les gens refusent tout simplement d’accepter l’évidence », a avancé le diplomate russe.
D’après lui, cela montre que les pays occidentaux rejettent la position « absolument justifiée [de Moscou] en faveur du renforcement de la Convention, du rétablissement de l’ordre dans les activités biologiques militaires des États-Unis, non seulement en Ukraine, mais aussi dans de nombreuses régions du monde ».
En savoir plus: La Russie demande à l’ONU une enquête sur les laboratoires biologiques ukrainiens
Cette déclaration survient le jour même de la réunion de la commission parlementaire russe qui met la lumière sur l’activité des laboratoires biologiques américains en Ukraine.
La Russie fournit des preuves
En décembre, le ministère russe de la Défense a démontré que l’Ukraine travaillait sur des composants d’armes biologiques et que les États-Unis accordaient une assistance financière et scientifique à Kiev. Moscou a présenté ses preuves documentaires pendant la 9e conférence d’examen de la CABT, à Genève, selon Igor Kirillov, chef des troupes russes de défense contre les radiations, les produits chimiques et biologiques.
« Des laboratoires se trouvant en Ukraine menaient des recherches sur les agents pathogènes d’infections particulièrement dangereuses et économiquement importantes », a précisé Kirillov.
Le 27 octobre, le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU a déclaré que l’armée russe avait mis la main sur des drones capables de diffuser des agents biologiques. Selon lui, ces engins étaient similaires aux drones brevetés en 2015 aux États-Unis, conçus pour larguer des moustiques infectés près des troupes ennemies.
Les États-Unis démentent les accusations russes. En juin, le Pentagone a reconnu avoir soutenu 46 laboratoires civils et cliniques spécialisées en Ukraine au cours des 20 dernières années. Mais il a insisté qu’aucun des programmes n’a porté sur des armes nucléaires, biologiques ou chimiques.
