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L'Iran avertit l'UE d'une réponse « réciproque » au vote anti-CGRI

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, lors d'une réunion ©mfa.gov.ir

Le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en garde l’Union européenne contre des mesures « réciproques » après que le Parlement européen a voté l’inscription du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) sur la liste noire des organisations terroristes de l’UE.

« Le Parlement iranien cherche à placer des éléments des armées des pays européens sur la liste des terroristes », a tweeté Hossein Amir-Abdollahian, dimanche 22 janvier.

Amir-Abdollahian et le commandant en chef du CGRI, le général de division Hossein Salami, ont assisté à une session parlementaire à huis clos dimanche matin pour discuter de la décision du Parlement européen.

« En présence du général de division Salami, les représentants ont apprécié les efforts du CGRI, cette institution officielle du pouvoir, pour maintenir la sécurité nationale », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.

« Le Parlement européen s’est tiré une balle dans le pied », a poursuivi Amir-Abdollahian, ajoutant que la réponse de l’Iran serait « réciproque ».

Le tweet d’Amir-Abdollahian est intervenu après que le Parlement européen a adopté mercredi un amendement qui a été ajouté à un rapport annuel sur la politique étrangère, appelant l’UE et ses États membres à inclure le CGRI sur leur liste d’« organisations terroristes ».

« Le retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et le renvoi des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique sont parmi les réponses réciproques possibles au vote du Parlement européen qui a placé le CGRI sur sa liste noire d’organisations terroristes », a déclaré Amir-Abdollahian lors d’une réunion datée du 22 janvier. 

Faisant référence aux remarques de hauts responsables de l’Union européenne, dont le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que les pays européens ne cherchaient pas à mettre en œuvre la « décision émotionnelle » prise par le Parlement européen contre le CGRI.

Lire Aussi : Le Parlement européen vote pour l’inscription du CGRI comme « groupe terroriste » : l’Iran met en garde

Soulignant qu’un petit nombre de dirigeants politiques européens n’ont aucune expérience dans le domaine de la diplomatie, y compris la ministre des Affaires étrangères allemande, Amir-Abdollahian a averti : « S’ils n’empruntent pas le chemin de la sagesse et ne reviennent pas sur leur position, toutes les possibilités sont probables », a mis en garde le chef de la diplomatie iranienne.

Le projet de résolution a été préparé et proposé par plusieurs responsables européens, notamment la ministre allemande des Affaires étrangères, au milieu des troubles en Iran, et ratifié finalement ce jeudi 19 janvier. Bien entendu, ladite résolution devrait être réexaminée au sein du Conseil de l’Europe et une décision devrait être prise à son sujet.

La prise de position des eurodéputés est “inappropriée” et basée sur “une approche émotionnelle”, a dénoncé le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, au cours d’un échange téléphonique avec le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. “L’UE se tirerait une balle dans le pied en plaçant le CGRI sur sa liste noire”, a-t-il déclaré à Borrell.

Par ailleurs, lors d’un appel téléphonique avec son homologue suédois Tobias Billström, le chef de la diplomatie iranienne a souligné que le CGRI a joué un rôle constructif dans la lutte contre le groupe terroriste Daech en Irak, en Syrie et dans la région de l’Asie occidentale et a freiné ses attaques terroristes contre les capitales européennes, soulignant que les Européens sont redevables aux efforts du CGRI dans la lutte contre le terrorisme.

En réponse à cette tentative de l’UE, les députés du Parlement iranien ont préparé mercredi 18 janvier un plan à deux urgences, avec l’approbation duquel les forces armées des États membres de l’Union européenne seront considérées comme des groupes terroristes par l’Iran.

En vertu de ce plan en cinq points, les organisations de renseignement iraniennes ont été chargées de fournir la liste des commandants des forces des États membres de l’Union européenne pour lancer des poursuites judiciaires contre eux.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV