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Opposition bahreïnie exprime son inquiétude sur l'état de santé des prisonniers politiques

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’opposition bahreïnie a fait part de l’état critique des prisonniers politiques (photo d'illustration)

Le parti al-Wefaq, principal groupe d’opposition à Bahreïn, a fait état de sa préoccupation majeure pour les conditions insalubres dans les centres de détention du petit royaume riverain du golfe Persique, affirmant que les prisonniers politiques souffraient de taux élevés de problèmes de santé chroniques.

Dans un communiqué publié samedi 21 janvier, al-Wefaq a annoncé que les militants emprisonnés sont exposés aux différents problèmes de santé physiques et mentaux, les qualifiant d’« actes criminels et potentiellement mortels ».

« Des demandes de dizaines de prisonniers politiques prouvent qu’ils sont détenus dans des conditions insupportables », a souligné le communiqué.

Le groupe d’opposition bahreïni a ensuite critiqué l’indifférence de la communauté internationale à l’égard des conditions déplorables des prisonniers politiques et a déploré le faux plaidoyer des gouvernements occidentaux en faveur des droits de l’Homme.

« Priver les détenus d’eau potable, de soins médicaux, de médicaments, de chauffage, de lumière du soleil et de contact avec les familles représente une atteinte systématique à la vie des prisonniers politiques », a souligné le communiqué, ajoutant que ces prisonniers sont restés derrière les barreaux pour avoir défendu les droits de l’Homme et s’être battus pour des droits politiques et les libertés.

« Les prisonniers politiques à Bahreïn ont été arrêtés, torturés et condamnés à de longues peines de prison, déchus de leur citoyenneté et isolés politiquement et socialement, car ils réclamaient la démocratie, la justice, la liberté et le respect des droits de l’Homme », a ajouté le communiqué d’al-Wefaq.

Le groupe d’opposition bahreïni a finalement fustigé la répression brutale du régime d’al-Khalifa, déclarant que la poursuite du statu quo rendrait impossible la réconciliation nationale.

Il est à noter que les prisonniers politiques détenus à la prison centrale Jaw ont récemment envoyé une lettre au régime d’al-Khalifa. Ils se sont plaints de leurs mauvaises conditions dans les prisons. Ces derniers ont exigé d’amélioration de leurs conditions de détention et la fin des harcèlements.

Selon des organisations de défense des droits de l’Homme, 26 Bahreïnis ont été condamnés à mort, dont au moins huit ont été reconnus coupables après des procès inéquitables basés sur des aveux extorqués par la torture.

Les manifestations antimonarchiques ont commencé le 14 février 2011 et se sont tenues régulièrement depuis le début du soulèvement populaire.

Les manifestants exigent que le régime d’al-Khalifah abandonne le pouvoir et qu’un système démocratique représentant tous les Bahreïnis soit établi.

Le régime de Manama, cependant, a riposté aux revendications d’égalité sociale avec une poigne de fer, réprimant les voix dissidentes.

Au cours de la dernière décennie, le régime a arrêté environ 15 000 personnes en raison de leurs opinions politiques, devenant ainsi le premier pays arabe avec 4 500 prisonniers politiques.

Les prisonniers politiques à Bahreïn ont été soumis à la torture. Le régime réduit au silence toute voix dissidente par emprisonnement, torture et exécution.

Les groupes de défense des droits de l’Homme ont condamné à plusieurs reprises le régime d’al-Khalifa pour avoir réprimé l’opposition, exigeant des réformes du système politique de Bahreïn.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV