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Bahreïn : annulation de la déchéance de nationalité de 92 condamnés pour la formation d’un « Hezbollah bahreïni »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le régime de Manama a recours systématiquement aux procès de masse pour réprimer les opposants politiques. (Photo d’illustration)

À Bahreïn, la Cour d’appel suprême a annulé ce dimanche la déchéance de nationalité de 92 individus condamnés pour avoir formé un « Hezbollah bahreïni ». La Cour d’appel a cependant confirmé les peines de prison pour ces Bahreïnis qui font partie d’un groupe de 138 personnes jugées et condamnées en avril 2019.

La Cour d’appel suprême de Bahreïn a annulé la décision de justice sur la déchéance de nationalité de 92 chiites bahreïnis, mais a maintenu les autres peines contre eux, a annoncé la justice de Bahreïn dans un communiqué.       

Le 13 avril, un tribunal de Bahreïn avait condamné 138 personnes à des peines allant de trois ans à la prison à vie pour « terrorisme » et les a déchues de leur nationalité à l’issue d’un procès de masse vivement dénoncé par des opposants et Amnesty International.

Les condamnés sont des citoyens bahreïnis et appartiennent à la majorité chiite du pays. Le parquet de Bahreïn les avait accusés d’être liés à l’Iran et au Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et d’avoir projeté des « opérations terroristes » à Bahreïn.

Selon le groupe d’opposants « Bahrein Institute for Rights and Democracy », il s’agit du plus grand groupe de personnes à être condamnées et déchues de leur nationale en un seul procès depuis le début de la répression et des poursuites judiciaires lancées contre les opposants après le mouvement de contestation populaire de 2011.

Selon Amnesty International, le régime de Manama a recours systématiquement aux procès de masse pour réprimer les opposants.

Selon les analystes, la décision de la Cour d’appel suprême de Bahreïn d’annuler la déchéance de nationalité de 92 condamnés est un signe de l’injustice infligée aux personnes jugées par les tribunaux du royaume qui accusent tous les opposants ou les militants sociaux d’être liés à l’Iran et au CGRI.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV