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Profanation du saint Coran en Suède : les voix s’élèvent dans le monde musulman

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. ©Mizan

Le monde musulman condamne dans les termes les plus forts la profanation du saint Coran par un raciste suédois à Stockholm, capitale suédoise.

Un grand nombre de pays musulmans, dont l'Iran, ont vigoureusement condamné le récent acte blasphématoire d’un homme politique extrémiste suédois qui a profané un exemplaire du saint Coran dans la capitale suédoise, Stockholm.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a fermement condamné la profanation du saint Coran en Suède, affirmant que cette décision est un exemple clair d’incitation à la haine et de violence contre les musulmans.

« La répétition de la profanation du livre saint d’un milliard et demi de musulmans est un exemple clair d’incitation à la haine et de propagation de la violence contre tous les musulmans [dans le monde]. De telles actions n’ont rien à voir avec la liberté d’expression et d’opinion », a réaffirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, samedi 21 janvier.

Il a ajouté que les éléments extrémistes sont malheureusement laissés libre cours dans certains pays européens, sous le faux prétexte de la liberté d’expression, afin de promouvoir la haine contre les valeurs sacrées de l’islam.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a souligné que l’opinion publique mondiale attend du gouvernement suédois qu’il empêche la répétition de tels actes contre l’islam et punisse tous ceux qui blessent les sentiments des musulmans.

La condamnation est intervenue après que le dirigeant de droite suédoise, Rasmus Paludan a reçu l’autorisation du gouvernement de son pays de brûler le samedi 21 janvier le livre sacré des musulmans devant l’ambassade de Turquie à Stockholm. Le raciste était protégé par la police alors qu’il commettait l’acte blasphématoire.

Les condamnations se multiplient dans le monde musulman

La Jordanie a vivement condamné l’incendie d’un exemplaire du saint Coran à Stockholm soulignant que cela « alimenterait la haine ».

La Jordanie a mis l’accent sur la nécessité de propager la culture de la paix et de la tolérance affirmant que « condamner l’extrémisme est une responsabilité collective ».

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a réagi à cet acte blasphématoire dans un communiqué avant d’indiquer : « L’Arabie saoudite appelle à la propagation des valeurs de dialogue, de tolérance et de coexistence, et rejette la haine et l’extrémisme. »

Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Salem Abdullah al-Jaber al-Sabah, a déclaré dans un communiqué cité par l’agence de presse d’État KUNA que cet incident « traumatise les sentiments des musulmans à travers le monde et marque une grave provocation ».

Il a appelé la communauté internationale « à assumer ses responsabilités en mettant fin à ces actes inacceptables, en dénonçant toutes les formes de haine et d’extrémisme et en traduisant les auteurs devant la justice ».

L’Égypte a aussi vigoureusement condamné cet acte honteux qui provoque les sentiments de centaines de millions de musulmans à travers le monde.

Le Caire a mis en garde contre les dangers de la propagation de tels actes qui offensent les religions et alimentent les discours de haine et la violence. Il a appelé à « défendre les valeurs de tolérance et de coexistence pacifique et à prévenir l’offense à toutes les religions et à leur caractère sacré par de telles pratiques extrémistes qui contredisent les valeurs de respect de la religion ».

Les Émirats arabes unis ont également déclaré dans un communiqué que la profanation était contre « toutes les pratiques visant à renforcer la sécurité et la stabilité et elle sape les valeurs et principes humains et moraux ».

Le Qatar a condamné la permission des autorités suédoises de brûler le saint Coran et a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour rejeter la haine et la violence.

La Turquie a condamné dans un communiqué la profanation du saint Coran à Stockholm, affirmant : « Nous condamnons dans les termes les plus forts l’ignoble attaque contre notre livre sacré, le Coran, en Suède malgré nos avertissements répétés plus tôt. »

Qualifiant cet acte de « crime de haine pur et simple », la diplomatie turque a déclaré dans son communiqué : « Autoriser cet acte anti-islam, qui cible les musulmans et insulte nos valeurs sacrées, sous le couvert de la liberté d’expression est totalement inacceptable. »

« Cet acte ignoble est un nouvel exemple de l’islamophobie et les mouvements racistes et discriminatoires en Europe », dénonce le communiqué.

Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué : « Cet acte islamophobe insensé et provocateur blesse les sensibilités religieuses de plus de 1,5 milliard de musulmans dans le monde. »

« De telles actions ne seront “justifiées par aucune expression du droit à la liberté d’expression ou d’opinion, qui comporte des responsabilités en vertu du droit international des droits de l’homme, telles que l’obligation de ne pas tenir de discours de haine et d’inciter à la violence », souligne le ministère pakistanais dans son communiqué.

« Les préoccupations du Pakistan sont transmises aux autorités suédoises. Nous les exhortons à tenir compte des sentiments du peuple pakistanais et des musulmans du monde entier et à prendre des mesures pour empêcher les actes islamophobes », ajoute le communiqué.

Le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Hissein Brahim Taha a condamné dans les termes les plus forts l’acte ignoble d’autodafé d’une copie du saint Coran à Stockholm par un raciste avec l’autorisation des autorités suédoises.

Il a exhorté les autorités suédoises à prendre toutes les mesures nécessaires contre les auteurs de cet acte honteux, tout en lançant un appel en faveur d’un surcroît d’efforts internationaux pour prévenir la récurrence de tels actes et combattre l’islamophobie.

« Cela est une offense contre les valeurs sacrées des musulmans, et une nouvelle preuve du degré alarmant atteint par l’islamophobie et la haine », a-t-il ajouté.

De plus, le secrétaire général du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP), Nayef Falah Al-Hajraf, a reproché aux autorités suédoises d’avoir permis à un extrémiste de brûler un exemplaire du saint Coran devant l’ambassade de Turquie à Stockholm, ce qui « enflammerait selon ses propres termes et provoquerait les sentiments des musulmans du monde entier ».

Hajraf a affirmé dans un communiqué officiel la ferme conviction du CCGP dans l’importance de propager les « valeurs de dialogue, de tolérance et de coexistence pacifique, et de rejeter la haine et l’extrémisme », appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin à de tels actes inacceptables.

En outre, le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas, a condamné dans un communiqué cet acte de provocation, appelant la communauté internationale à tenir les auteurs responsables.

« Cet acte est une provocation aux sentiments de tous les musulmans et une agression flagrante contre leur foi », a déclaré le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, ajoutant que le comportement extrémiste « propagerait la haine et inciterait à la violence et créerait un environnement fertile pour l'extrémisme ».

Le Hezbollah libanais a pour sa part déclaré dans un communiqué que « cet acte criminel s'inscrit dans le contexte d'une longue série d'insultes honteuses aux saintetés musulmanes».

« Nous appelons les gouvernements islamiques et les autorités religieuses à dénoncer ces abus et à travailler pour former une opinion publique mondiale afin d'empêcher la répétition de ces violations », a-t-il ajouté.

En avril, Paludan - le leader danois du parti d'extrême droite suédois Stram Kurs (Hard Line) - a tenté de brûler une copie du Coran dans une zone musulmane très peuplée du sud de la Suède.

Paludan, accompagné de policiers, s’est rendu dans un espace public ouvert de la ville de Linköping, dans le sud de la Suède, aurait déposé le livre sacré musulman et tenté d’y mettre le feu tout en ignorant les protestations de la foule. Ce qui a été suivi de vastes manifestations de protestations à travers le monde.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV