Le ministère iranien des Affaires étrangères a vivement critiqué les dernières remarques du président sud-coréen sur les relations de l’Iran avec les Émirats arabes unis. Les qualifiant de « totalement invalides », il a exigé une explication de la part de Séoul.
Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré, lundi 16 janvier, que Téhéran donnait suite aux propos « interventionnistes » du président de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, concernant la qualité des relations de la République islamique avec les Émirats arabes unis.
S’adressant aux forces coréennes stationnées aux Émirats arabes unis lors d’une récente visite dans l’État arabe riverain du golfe Persique, Yoon a tenté de faire un lien entre ce qu’il appelle prétendument la « menace » de la Corée du Nord contre son pays et celle de l’Iran contre Abu Dhabi.
Le président sud-coréen est allé trop loin en décrivant l’Iran comme la « nation la plus menaçante » pour les Émirats arabes unis.
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Y réagissant, Kanani a déclaré que les remarques de Yoon révélaient son absolue ignorance par rapport aux relations historiques entre la République islamique d’Iran et les pays riverains du golfe Persique, y compris les Émirats arabes unis, ainsi que son manque de connaissances sur les évolutions à grande vitesse en la matière.
« Le ministère des Affaires étrangères poursuit assidûment les positions récentes de ce pays, en particulier les propos tenus par son président, sur les relations entre l’Iran et les Émirats arabes unis, qui manquent totalement de validité diplomatique », a déclaré le porte-parole, ajoutant que l’Iran attendait les explications du ministère sud-coréen des Affaires étrangères à cet égard.
Or, dans un effort apparent pour empêcher que les relations Téhéran-Séoul ne dégénèrent en controverse diplomatique, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré ce mardi 17 janvier que la récente remarque du président Yoon Suk Yeol à propos de l'Iran lors de sa visite aux Émirats arabes unis était "pas pertinente" pour les relations diplomatiques de la Corée du Sud avec l'Iran ou d'autres pays.
« Depuis l'établissement de relations diplomatiques avec l'Iran en 1962, notre pays entretient des liens d'amitié et de coopération avec l'Iran, et notre engagement à continuer de développer des relations bilatérales amicales avec l'Iran reste ferme », a déclaré le ministère.
Le président sud-coréen a établi cette approche hostile contre la RII, alors que Séoul a détenu des milliards de dollars de fonds iraniens pour obéir aux sanctions unilatérales imposées par Washington contre Téhéran.
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La Corée du Sud était le troisième plus gros client de pétrole brut iranien et le premier acheteur de condensat de gaz naturel iranien, avant 2018, lorsque l’ancien président américain Donald Trump s’est retiré de l’accord nucléaire avec l’Iran, officiellement connu sous le nom du Plan global d’action conjoint (PGAC).
Les fonds bloqués sont liés aux expéditions livrées aux raffineries sud-coréennes en 2017. Des estimations non officielles suggèrent que l’Iran dispose de plus de 7 milliards de dollars de fonds dans deux banques sud-coréennes.